L’un des temps forts de la Journée de l’Enfant Africain célébrée le 16 juin dernier au Palais des Congrès aura été la proclamation des résultats du programme de parrainage des enfants de parents démunis par le Directeur général du Fonds de Solidarité Nationale, Adama Diarra.
Ce parrainage s’inscrit dans le cadre du programme santé, actions sociales et enfance en difficulté d’une part et, d’autre part, en application de ses initiatives de mobilisation des ressources.
Lancé à l’occasion du 16 juin 2004, le parrainage des enfants de parents démunis a pour objectif de contribuer à la scolarisation et à l’éducation permanente des enfants en situation difficile.
Il s’agit de contribuer à l’insertion des enfants de parents démunis dans le circuit de la production, revigorer les valeurs traditionnelles de solidarité prioritairement au bénéfice de ces enfants. Ce n’est pas tout.
Puisqu’il permet de créer une synergie entre tous les acteurs intervenant dans le cadre du parrainage.
Pour ce faire, un comité de pilotage a été mis en place et composé des représentants du Fonds de Solidarité Nationale, de la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, de la Direction régionale du développement social et de l’économie solidaire, de l’IPEC-BIT, de Vision mondiale et de Caritas.
Il s’agit pour les organisateurs de sensibiliser les citoyens sur la situation difficile de ces enfants et de les mobiliser autour de leur cause.
Au regard du discours prononcé par le Directeur général du FNS, on peut dire que les résultats du parrainage sont observables à deux niveaux. Sur le plan de la sensibilisation, la cérémonie de parrainage a permis de focaliser l’attention des citoyens sur la problématique des enfants de la rue, des orphelins et des enfants de parents indigents.
S’agissant de la mobilisation des ressources, près de six millions de Fcfa ont été collectés. Ce montant représente la prise en charge d’environ 250 enfants pour une année scolaire.
Pour la mise en œuvre du programme, la Direction nationale du développement social a été choisie comme l’organe d’exécution et de suivi.
C’est pourquoi, ses huit directions régionales et celle du District de Bamako ont sélectionné et proposé à l’accompagnement scolaire de trente enfants par région et soixante pour le District de Bamako, soit trois cent enfants durant l’année scolaire 2004-2005.
Le Directeur général du FSN Adama Diarra estime que le programme a engendré certains acquis observables comme l’amélioration des taux de scolarisation et de fréquentation des enfants de parents démunis, l’allègement des dépenses des parents concernant la scolarisation des enfants, l’émulation au niveau des enfants pour améliorer leur rendement scolaire.
Parlant des difficultés, il pense que le programme a recensé l’absence d’acte de naissance pour certains enfants au moment de leur inscription à l’école, l’insuffisance du suivi des enfants à domicile par les parents, l’insuffisance de coordination des actions de parrainage réalisées par d’autres structures et bien sûr l’insatisfaction des besoins nutritionnels, sanitaires et vestimentaires des enfants parrainés.
En tout cas, le Fonds de Solidarité Nationale compte améliorer davantage les performances en renforçant les capacités des structures en charge des activités en matière de suivi rapproché à l’effet d’augmenter le rendement scolaire des enfants.
Pour ce faire, il sera procédé à l’augmentation du nombre d’enfants à parrainer et le programme étendra ses activités aux volets nutritionnels, sanitaires et vestimentaires.
Pour la réalisation de ces objectifs, Adama Diarra et ses collaborateurs sollicitent une fois de plus les bonnes volontés car l’efficacité du Fonds dépend de leur générosité.
Créé pour mieux lutter contre la pauvreté au Mali, le Fonds de Solidarité Nationale n’est pas resté en marge de la Journée de l’Enfant Africain.
Cette structure vient d’offrir 1,6 tonne de riz et 1,6 tonne de mil pour 18 familles d’accueil d’orphelins dans les six communes, soit 3 par commune.
Ces céréales permettent d’assurer 7 mois de provision de sécurité alimentaire pour ces familles. Le Fonds a également offert 500 kg de riz et 500 kg de mil plus du lait Guigoz et laicran à plusieurs centres d’enfants.
Il s’agit de l’ASE-Mali, le CECAC, l’Assistance Protection des Enfants (APED), Centre Falatow Jigiya.
Alou B HAIDARA
20 juin 2005