Hier au département de l’Elevage et de la Pêche, le ministre Oumar I. Touré, entouré de ses directeurs techniques, des membres de son cabinet et d’un représentant du ministère de Santé, a éclairé la lanterne des hommes de médias sur le mécanisme de prévention contre la grippe aviaire au Mali.
« Aucun cas d’infection n’est encore survenu au Mali ni parmi les volailles ni chez l’homme. Mais, c’est seulement à titre préventif que nous sommes en train de mettre des dispositifs concrets de prévention de l’infection » , a d’abord précisé le ministre, qui a rappelé que le Mali se situe dans une zone à très faible risque même si le delta central est un territoire d’accueil des oiseaux migrateurs (lacs Oro et Faguibine…)
Le ministre Touré a laissé entendre que les experts pensent que la grippe aviaire pourrait cependant atteindre les cotes africaines vers la fin de l’année avec l’arrivée d’oiseaux migrateurs.
Devant cette menace, il dira que des dispositions urgentes sont en train d’être prises. Elles vont de l’interdiction d’importation temporaire d’oiseaux et produits avicoles.
« Il s’agira aussi d’éviter les contacts entre les oiseaux d’élevage et les oiseaux sauvages, renforcer les mesures de surveillance épidémiologique, ainsi que la collaboration entre les services de santé et les services vétérinaires ». Une cellule de veille devra également être installée dans toutes les capitales régionales.
Sur la question de la transmission d’homme à homme de la grippe aviaire, Dr. Zakaria Koné du département de la santé a apaisé les inquiétudes, affirmant que cette possibilité n’a jamais été avérée. D’ailleurs, a-t-il réitéré, à 70°C le virus meurt.
La grippe aviaire touche une dizaine de pays à travers le monde. Elle est une infection causée par la volaille par tout virus influenza de type A appartenant au sous-groupe type H5 ou H7 ou par tout virus influenza ayant un taux de mortalité d’au moins 75 %.
Amadou Sidibé
28 octobre 2005.