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Dans le cadre de «L’initiative paix par la santé au centre du Mali», un atelier de renforcement de capacités des membres du réseau se tient, depuis hier dans un hôtel de la place. La réunion qui se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre quatre districts sanitaire (Ténenkou, Youwarou, Macina et Tominian), a été présidée par le représentant de la direction générale de la santé, Dr Cheick Oumar Coulibaly.

La rencontre de deux jours permettra la mise en œuvre des activités du plan d’actions opérationnel du projet. C’est une initiative mise en œuvre conjointement par le ministère de la Santé et du Développement social et le Centre Carter (TCC) qui utilise les services de santé comme point d’entrée de la paix à long terme. C’est donc une approche communautaire concentrée sur l’organisation du dialogue autour des questions de santé au sein des communautés dans les zones d’insécurité.

Le représentant résident du Centre Carter, Sady Moussa, a indiqué que son organisation existe depuis 30 ans et déroule 4 grands projets, dont le plus célèbre est : «L’initiative paix par la santé au centre du Mali». Pour lui, c’est un projet qui a été identifié par les bénéficiaires et son organisation l’a juste financé. Et il s’agit donc de faire l’état des lieux. «Nous allons vous écouter, apprendre de vous et voir dans quelle approche nous pouvons vous aider plus», a-t-il dit.

Quant au représentant de l’ambassade de Belgique dans notre pays, Nicolas Demartin, il a rappelé le soutien de son pays à l’initiative et dit croire plutôt à l’efficacité de la méthode paix et santé.

Aussi parce qu’elle part des besoins les plus essentiels des populations pour construire la paix. Ajoutant que la dégradation de la sécurité dans le Centre répond avant tout à des logiques et des dynamiques proprement locales. Pour cela, Nicolas Demartin s’est dit convaincu que chaque initiative qui permet de bâtir des ponts entre les communautés et de répondre aux besoins des populations contribue à la paix à condition que chacun agisse en toute intégrité.

«La paix est une priorité absolue pour nous», a soutenu le diplomate, avant d’ajouter qu’en contribuant à la prévention, à la médiation et à la résolution de conflits, la Belgique contribue à la construction de situations de paix durable. «La recherche de la paix est l’affaire de tous. Elle nécessite des alliances et des partenariats parce qu’aucun pays n’est assez fort pour apporter la paix à lui tout seul. En travaillant ensemble, nous pouvons être plus forts, plus persuasifs et mieux réussir», a-t-il martelé.

Pour le diplomate, la question de la santé est un élément consubstantiel de la dignité humaine et faire le lien entre la santé et la paix est susceptible de transcender les intérêts immédiats des parties en conflit et de promouvoir un dialogue favorable à la consolidation de la paix.

Dr Cheick Oumar Coulibaly a tenu à préciser que le département en charge de la Santé a compris que c’était plus qu’une nécessité d’initier des approches novatrices. C’est pourquoi, les programmes nationaux de réhabilitation ont bénéficié de l’accompagnement pour mettre sur place ce projet, depuis 2021. Il a salué les efforts consentis par le projet qui ont permis d’accéder à certaines localités et aussi l’atteinte des objectifs.

Le président de la Fédération locale des associations de santé communautaire de Ténenkou, Moussa Coulibaly, a témoigné de la pertinence du projet. Selon lui, la paix est possible et on peut la ramener à travers la santé. La preuve avec le projet tous les mouvements sont possibles. «Nous avons pu circuler librement dans 20 aires de santé», a-t-il conclu.

Fatoumata NAPHO

SOURCE : ESSOR