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En présence du représentant de l’OMS au Mali, le directeur national de la santé, le président du Comité anti-tuberculose, la coordonnatrice du PNLT, Dr. Diallo Halima Naco, a laissé entendre le 17 mars dernier que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la tuberculose comme une urgence mondiale en la reconnaissant comme problème de santé publique.

Selon, Dr. Diallo, 1/3 de la population mondiale est infecté par le BK, 8,4 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année parmi lesquels 80 % se trouvent dans 23 pays reconnus fortement touchés.

« Avec seulement 11 % de la population mondiale, l’Afrique subsaharienne supporte 26 % des cas de tuberculose pulmonaire contagieuse enregistrés dans le monde », a dit la coordonnatrice pour qui l’incidence estimée de la tuberculose contagieuse est de 63 pour 100 000 habitants en moyenne mondiale. « En Afrique subsaharienne, elle atteint 149 pour 100 000 habitants », a-t-elle déploré.

S’agissant de la tuberculose et impact du VIH/Sida au Mali, la prévalence à l’infection tuberculeuse, selon Dr. Diallo, prouve qu’au moins 1 Malien sur 2 est infecté. A ses dires, sur les 16 600 cas de tuberculose pulmonaire contagieuse attendus en 2005, 3483 cas ont été enregistrés, 65,66 % des malades ont entre 15 et 44 ans.

« Au Mali, le taux de détection est encore de 21 % contre 70 % au niveau mondial et le taux de succès de traitement a atteint 72 % contre 85 % au niveau mondial », a-t-elle dit.

Face à l’ampleur de la situation, la coordonnatrice du PNLT a jugé nécessaire d’animer une conférence débat à la Cafo samedi dernier.

Au cours de la rencontre qui a regroupé autour d’elle plus de 100 femmes des différentes cellules du district, elle a lancé un appel aux femmes, aux élus locaux et nationaux, aux plus hautes autorités et à la société civile afin que chacun participe à la lutte contre la tuberculose.

« Le traitement de la maladie est complètement gratuit. La tuberculose maladie, si elle n’est pas traitée, peut évoluer soit vers la mort (50 % des cas) soit vers la guérison (25 % des cas), soit vers la chronicité (25 % des cas). Si le traitement intensif de 2 mois et le traitement d’entretien de 6 mois sont bien suivis, la guérison est proche de 100 % », a-elle expliqué.

Idrissa Sako

20 mars 2006.