Mamadou Sidibé, représentant le ministre de la Santé a présidé hier dans la salle des conférences de l’ex-Dnafla un débat sur la drépanocytose. C’était à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre cette maladie.
La communication scientifique du Pr. Dapa Diallo a porté sur l’histoire naturelle de la drépanocytose, les problèmes médicaux posés par ses complications, les charges économiques et sociales, les stratégies possibles de la prévention et la prise en charge de la drépanocytose.
Des discussions, il est ressorti que la drépanocytose est une maladie héréditaire qui se manifeste par la présence d’une hémoglobine anormale dans le globule rouge appelée hémoglobine. Selon le Pr. Diallo, au Mali plus d’un million de personnes peuvent développer la drépanocytose et qu’à Bamako en 2005, 0,8 % des naissances étaient infectées par la maladie.
Pour le président de l’Amlud, l’Organisation mondiale de la santé estime à plus de 200 000 enfants qui naissent chaque année atteints de drépanocytose dans le monde. A ses dires, moins de la moitié de ces enfants atteignent l’âge de 5 ans à cause du manque de dépistage, de prise en charge et d’éducation relative à cette maladie.
« Nous tirons ainsi la sonnette pour informer et sensibiliser les décideurs sur ce problème de santé publique, du manque de moyens de prévention, de dépistage et de prise en charge », a dit Diadié Kouréichi, qui a demandé aux autorités de développer des programmes de coopération pour faciliter l’accès aux soins, à l’information et à l’éducation sur la maladie.
Mme Traoré Oumou Touré, secrétaire exécutive de la Cafo a quant à elle salué les efforts de l’Amlud qui, selon elle, a toujours travaillé efficacement dans la lutte contre la drépanocytose. « Nous nous engageons à vos côtés pour que cette lutte ne soit pas vaine », a-t-elle promis.
Le représentant du ministre de la Santé a félicité l’Association malienne de lutte contre la drépanocytose et l’a assuré au nom de la ministre de la Santé du soutien et de la disponibilité du département.
La conférence a pris fin par les témoignages de quelques patients.
Idrissa Sako
21 juin 2006