Les enfants de moins de 0 à 5 ans et les femmes enceintes continuent de payer un lourd tribut au paludisme. Ainsi, au regard de la charge de morbidité et de mortalité liée à cette maladie, les pouvoirs publics ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils ont créé le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et mis en œuvre une stratégie de prévention.
L’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré, avait encouragé le secteur privé à s’impliquer dans la lutte contre le paludisme, notamment, en occupant le créneau de la prévention. La société « Bèe-sago » de Gassama Diaby a été l’un des premiers établissements à se lancer dans une vaste campagne de promotion des moustiquaires imprégnées depuis 1997. Elle a pourvu les différents centres de santé en moustiquaires imprégnées.
Il ressort des statistiques que l’utilisation des moustiquaires imprégnées réduit de 20 à 60%, voire plus, la charge de morbidité et de mortalité liée au paludisme, endémie majeure dans les pays en développement notamment sur le continent africain. « Bee sago » a joué un rôle capital dans la confection et l’approvisionnement de supports imprégnés d’insecticide. Cette structure s’est imposée par la qualité de ses moustiquaires. Depuis 2000, elle a établi un partenariat avec la société Siamdutch, basée en Thaïlande pour la fourniture de supports imprégnés et de produits d’imprégnation.
Au départ très peu d’opérateurs se sont intéressés à la vulgarisation des moustiquaires imprégnées. Mais à cette époque ceux qui officiaient dans le domaine offraient de la qualité. Hélas! Aujourd’hui le marché est truffé de toutes sortes de moustiquaires. Le citoyen lambda est aujourd’hui en droit de douter de l’efficacité des moustiquaires imprégnées.
Le promoteur de la société Bèe Sago, Gassama Diaby, ne doute pas de l’efficacité des moustiquaires imprégnées à combattre le paludisme. Il déplore le fait que certains opérateurs, qui approvisionnent le marché des moustiquaires, ne maîtrisent pas le domaine. Diaby est convaincu que la sauvegarde de la santé des populations doit être l’objectif prioritaire du commerce des moustiquaires imprégnées.
Diaby Gassama et son équipe ont reçu plusieurs félicitations des plus hautes autorités pour leur engagement dans l’accompagnement des efforts de prévention contre le paludisme. En effet ils travaillent depuis des années avec le Programme national de lutte contre le paludisme, conformément aux orientations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les résultats enregistrés sont élogieux.
Aujourd’hui, les différents acteurs intervenant dans la lutte contre le paludisme, Voice-Mali, PNLP entre autres, s’emploient à créer le réflexe de la prévention par l’utilisation de moustiquaires imprégnées dans les familles. Mais d’autres stratégies de prévention ont trait à l’assainissement de l’environnement, à la Pulvérisation Intra Domiciliaire (PID) qui a été expérimentée dans les cercles de Koulikoro et Bla.
B. Doumbia
Essor du 25 Novembre 2008