La rencontre est organisée par l’unité régionale FAO-ECTAD (centre d’Urgence pour les maladies animales transfrontalières) pour l’Afrique de l’ouest et du centre en collaboration avec le gouvernement de la Suède. La cérémonie d’ouverture était présidée, lundi, par Mamadou Kané, le secrétaire général du ministère de l’Élevage et de la Pêche. Il avait à ses côtés l’assistant du représentant de la FAO au Mali, Cheick Bougadary Bathily, le représentant du bureau inter-africain des ressources animales, le Dr Abdou Salla, le représentant de l’OIE, Nicolas Denormandie.
Près d’une cinquantaine de participants -vétérinaires, médecins, et experts en communication- venus du Ghana, de Gambie, de Sierra Leone, du Liberia, du Nigeria, du Sénégal, du Niger, du Togo, du Bénin, de Guinée Conakry, de Guinée-Bissau, du Mali, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire et du Cap-Vert participent à la rencontre.
La présente formation devra permettre le renforcement de l’appropriation nationale de la composante communication de la lutte contre la grippe aviaire. Vu le caractère transfrontalier des maladies concernées, une vision et une stratégie commune de développement des messages sur la grippe aviaire doivent être élaborées.
Les maladies zoonotiques et les autres maladies infectieuses émergentes, l’approfondissement de la stratégie et de la méthodologie pour la conception de messages cohérents tenant compte des lignes de défenses retenues pour la prévention, la préparation à d’éventuels foyers à la source animale et la réponse, le renforcement de la collaboration et du partenariat entre les personnels de santé animale, de santé publique et de communication afin d’améliorer l’intégration et la cohérence des messages et la définition des modalités de fonctionnement du réseau de communication pour les maladies prioritaires figurent, entre autres, parmi les objectifs de cet atelier.
Une analyse empirique a été effectuée sur les activités de communication entreprises dans le contexte de l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Bien qu’ayant atteint un taux satisfaisant de diffusion de l’information, la stratégie de messages a été jugée globalement peu cohérente et peu adaptée à l’évolution de la maladie et génératrice de confusions, de panique et de peur injustifiées.
Par ailleurs, les documents de stratégie de communication et les messages se sont focalisés sur la pandémie humaine, sans tenir compte des préoccupations du secteur de la santé animale.
C’est pour combler ces lacunes que la FAO-ECTAD a pris le leadership de la communication de prévention de l’IAHP dans le secteur de la santé animale, a expliqué l’assistant du représentant de la FAO dans notre pays, Cheick Bougadary Bathily.
Ainsi a-t-il poursuivi, un atelier régional tenu à Dakar en mai passé a élaboré et discuté une approche appropriée de la communication mettant l’accent sur la prévention, la surveillance et le contrôle des maladies animales prioritaires et notamment de l’IAHP. La rencontre actuelle devra permettre de concrétiser les recommandations issues de la rencontre de Dakar.
Cheick B. Bathily a indiqué que l’élaboration des messages participait de la matérialisation de la volonté des pays participants d’œuvrer à la prévention, au contrôle et à l’éradication des foyers l’IAHP et des autres maladies prioritaires ainsi que les zoonoses.
Compte tenu de l’importance de la communication dans la lutte contre la grippe aviaire, il a demandé aux participants de s’engager à assurer dans la sous-région le renforcement des capacités nationales dans ce domaine.
Le secrétaire général du ministère de l’Élevage et de la Pêche, Mamadou Kané, a, lui, expliqué qu’en matière de santé animale et de santé publique, la communication permet d’agir sur les comportements à risque. De ce fait, elle doit être intégrée dans toutes les activités.
Le grand défi des cellules nationales chargées de la communication sur l’IAPH, a-t-il jugé, est la qualité des messages produits et diffusés. Cette contrainte majeure doit absolument être levée car, a rappelé Mamadou Kané, devant le phénomène grippe aviaire seule une conjugaison des efforts de nos différents pays peut accroitre l’assurance de contrôler la maladie.
Mariam A. Traoré
26 Novembre 2008