La cérémonie était présidée par le ministre de l’Éducation de base, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Mme Sidibé Aminata Diallo. Elle s’est déroulée en présence des représentants de l’OMS, le Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, de l’Unicef, Marcel Rudasingwa et de beaucoup d’invités de marque.
Le lavage des mains au savon aux moments critiques, c’est-à-dire avant de préparer ou de manger, au sortir des toilettes ou après le nettoyage anal des bébés, peut contribuer à réduire considérablement l’incidence des maladies diarrhéiques. Celles-ci constituent la 3è cause de consultations (toutes causes confondues) dans les structures de santé, après le paludisme et les infections respiratoires aiguës (IRA) pour lesquels les tout petits continuent de payer un lourd tribut.
Les maladies diarrhéiques sont véritablement un facteur de morbidité et de mortalité chez les jeunes enfants, notamment ceux de la tranche d’âge de 0 à 5 ans. Elles intègrent les pathologies cibles de la prise en charge intégrée des maladie de l’enfant (PCIME). Les statistiques de l’Enquête démographique et de santé (EDS IV) au Mali établissent que 13% des enfants de moins de 5 ans ont été victimes d’un ou d’épisodes de diarrhée dans les semaines qui ont précédé l’enquête.
Cette situation dénote de la fréquence des maladies diarrhéiques. Selon les chiffres de notre système d’information sanitaire en 2006 par exemple, les 156 248 cas de diarrhées enregistrés dans les structures sanitaires ont occasionné 212 décès.
En outre, notre pays a été très souvent confronté à des flambées de choléra au cours de ces trois dernières décennies. Les spécialistes de la question, incriminent les mauvaises pratiques d’hygiène comme facteurs de risques.
A ce propos, Mme Sidibé Aminata Diallo a relevé qu’il est établi depuis bien longtemps que les mains constituent des véhicules essentiels de transmission des maladies diarrhéiques parce qu’elles sont facilement contaminées par les selles. Elle a souligné la nécessité de créer le réflexe du lavage des mains au savon. Tous les efforts doivent tendre à faire observer ces pratiques dans les ménages, particulièrement chez les mères et les gardiennes d’enfants, mais aussi chez les enfants à
l’école comme à la maison.
La lutte contre les maladies diarrhéiques s’inscrit dans une vision globale et dans une synergie d’actions. Les partenaires techniques et financiers consacrent à cet effet des efforts importants dans le sens de l’amélioration de la santé et du bien-être de nos populations.
Le représentant de l’OMS constate que le lavage des mains au savon est un geste simple, mais qui permet de sauver de nombreuses vies. Mme Fatoumata Binta Tidiane a relevé qu’au cours des 12 derniers mois, plus de 100 experts mondiaux ont participé à l’élaboration des directives de son organisation sur l’hygiène des mains en milieu médical.
Ces directives en cours de finalisation ont été testées dans certains pays dont le nôtre. Le choix du Mali, dira-t-elle, a été motivé par l’engagement reconnu au niveau mondial du gouvernement malien et concrétisé par la signature d’une lettre d’engagement le 27 janvier 2007, une date qui a consacré la journée de lancement de l’hygiène des mains en milieu de soins.
Le représentant de l’Unicef, Marcel Rudasingwa, a souligné la nécessité de porter des actions sur la prévention. Soutenir les efforts de changement de comportement par la généralisation du lavage des mains, implique une large diffusion des messages de prévention chez les professionnels de la santé et de l’éducation, mais également chez les relais communautaires et au sein des médias.
La première Journée mondiale du lavage des mains, crée un cadre de sensibilisation sur une question cruciale que celle de l’hygiène des mains aux moments décisifs et s’attache à la promotion de pratiques saines comme se laver les mains au savon avant de manger. Ce qui permettra d’éviter des maladies diarrhéiques qui font à l’échelle mondiale plus de 2 millions de victimes chaque année. Les régions ouest africaine et du centre abritent le plus gros contingent de ces victimes.
La symbolique de la commémoration de la journée dans un établissement scolaire, est très forte. Elle donne une indication de la nécessité de préserver les couches vulnérables notamment les jeunes scolaires des maladies diarrhéiques par une pratique banale mais précieuse pour la santé. La boucle a été bouclée par une remise de kits de lavage des mains au savon au groupe scolaire Mamadou Konaté.
B. DOUMBIA
16 Octobre 2008