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Après que quelques mois de la mise en place de certaines autorités transitoires, les Maliens ont du mal à se retrouver autour d’un idéal commun. Le décollage du bateau Mali connaît des difficultés. Sanibè Pierre Koné, économiste, donne ses impressions sur ladite situation.


Comment trouvez-vous le début de la transition?
P.S.K :
Les dirigeants sont sur la mauvaise voie depuis le mauvais partage du gâteau, ils ont aussi hérité d’une situation tendue que tout le monde voulait résoudre la situation des enseignants. Moi à leur place, j’aurai décrété une année blanche pour permettre à l’Etat de se retourner un peu, car la transition n’est pas là pour gérer certains problèmes mais a des missions bien définies. La constitution du Conseil National de la Transition (CNT) qui pose un problème et chacun veut avoir sa part du gâteau alors que ce retard est très crucial pour le bon déroulement du processus de transition. En conclusion, je dirai que ce début n’est pas mal, il faut juste que les tenants soient impartiaux, qu’ils arrêtent les amis-amis et qu’ils fassent place aux priorités. Sinon maintenant, l’épée de Damoclès est au-dessus d’eux, s’ils ne font pas attention, cette situation finira par aller avec leurs têtes.


Quelles sont vos attentes durant cette période ?
P.S.K :
Mes attentes lors de cette transition sont très simples. Nous attendons d’eux la facilitation de l’inscription de la population pour la révision minutieuse et la mise à jour de la liste électorale. Cela permettra l’organisation d’élections crédibles et transparentes au Mali.


Quel doit être l’apport des Maliens ?
P.S.K : Les militaires ou ceux qui sont au pouvoir ne peuvent à eux seuls construire ce pays. Ce n’est qu’ensemble que nous y parviendrons. Pour cela, les Maliens doivent mettre le Mali au-dessus de tout et fournir des conseils aux tenants pour le bon déroulement de cette transition. Les militaires ou ceux qui sont au pouvoir ne peuvent à eux seuls construire ce pays. Ce n’est qu’ensemble que nous y parviendrons. Nous avons de nombreux défis à surmonter. Ce pays a souffert, sinon souffre encore, des mensonges qu’il a subis dans le passé. Nous devons unir nos forces ensemble, en symbiose pour une sortie de crise et une refondation réussie. Que ce soit les problèmes liés à l’éducation, à la santé, à la sécurité ou aux finances (salaires, corruption …) et autres poids des pays d’Occident qui jouent sur la nature sociétale et minérale. Il faut donc que nous soyons nous-mêmes, car les combats que nous avons à gagner sont nombreux, mais cela ne peut se faire que dans l’unité totale. Nous savons tous que cette transition est une étape cruciale pour le pays et que personne ne surveille ses meilleurs intérêts, ni ne sabote parce qu’elle n’est pas là où elle voulait être. Il vous suffit de voir le bon côté des choses. Tous les Maliens doivent mettre le Mali avant tout, conseiller et accompagner au mieux les supporter pour le bon déroulement de cette transition au lieu de remettre le feu.

Jacques Coulibaly

@Afribone