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Nombre d’exposants se frottent déjà les mains.

Le Salon international de l’agriculture (Siagri) qui s’est ouverte samedi au palais de la Culture Amadou Hampâté Ba se poursuit. Le salon est évidemment un lieu d’affaires. Hier, l’affluence au niveau des stands était moindre par rapport au jour de l’ouverture. Les visiteurs étaient en grande partie composés d’élèves, étudiants et de jeunes des quartiers voisins venus satisfaire leur curiosité. Toutefois, on pouvait croiser des professionnels venus voir et prendre des adresses afin de nouer « éventuellement des partenariats et aussi beaucoup de consommateurs qui s’attroupaient autour des produits exposés.

Le stand de l’entreprise Toguna qui opère dans les engrais voit défiler peu de gens. Et ceux qui passent viennent essentiellement s’informer des prix. Au passage de notre équipe de reportage, aucune vente n’avait été effectuée depuis l’ouverture de la foire agricole, assure la tenancière du stand qui visiblement s’ennuyait de l’absence de visiteurs.

Par ailleurs, le stand de Mali-Folkecenter propose des produits agricoles transformés comme le karité sous diverses formes (pommade, beurre, savons) ou le pourghère comme huile végétale qui sert de carburant pour des machines comme la plateforme multifonctionnelle et autres équipements pour produire de l’électricité domestique et à usage commercial (charge de batteries, éclairage public etc). Ici, les savons sont fabriqués à base de beurre de karité avec divers intrants comme le miel, l’argile, le henné et l’huile de palme.

Ces savons sont proposés dans une fourchette de 200 à 300 Fcfa l’unité. « Nous fournissons même certains hôtels en savons fabriqués par notre entreprise », a assuré Mme Ouattara Rokiatou Sylla. Quant au beurre de karité, il est conditionné dans des pots de divers poids dont les prix varient de 1000 à 6 000 Fcfa l’unité. La rizerie et fabrique d’aliment pour bétail implantée à Sévaré et à Tombouctou a apporté des échantillons de riz conditionné dans des emballages de 1kg et 5 kg. Cette rizerie a réussi un coup de maître pour sa première participation au Salon. En effet, les stocks de riz étuvé, riz entier long blanc et riz brisure se sont écoulés comme des petits pains.

Les acheteurs ont raflé en un temps record le stock de 3 tonnes apporté pour tester le marché « Il ne nous reste plus que des échantillons de chaque variété que nous exposons. Les acheteurs se sont rués surtout sur les emballages de riz étuvé. Nous nous approvisionnons en riz à l’Office du Niger et ensuite nous procédons au nettoyage avant de l’emballer dans les différents sachets avec notre label », explique le gérant du stand.

Aminata Thiam est vendeuse dans le stand de Danaya Céréales, une société basée à Baco-Djicoroni. Elle transforme les céréales en différents mets comme le couscous, la crème (dègué), bouillie et autres « Laro ». La coopérative Djeka Bara de Plateau II de Koulikoro propose aussi des céréales transformées comme le riz cassé conditionné en sachet, prêt à être cuit, le riz au gras ou tout autre repas à base de riz. La société Faso Djigui qui est à sa première participation au Siagri propose des engrais aux paysans. La société n’a pas apporté de stocks d’engrais, elle est juste venue se faire connaître du monde paysan.

Son représentant s’est dit satisfait des visites effectuées dans son stand par les personnes qui sont venues s’informer. Le stand de l’Office du Niger se frotte les mains. Au cours de notre passage, le stand a enregistré un important achat de riz brisure (200 kg) et RM 40 (riz mélangé à 40%, 450 kg) d’une quantité totale de 650 kg. Le riz brisure est cédé à 350 Fcfa le kg, le riz Gambiaka à 400 Fcfa le kg et le RM 40 à 375 Fcfa le kg au niveau du stand. Les toutes nouvelles récoltes de pomme de terre de l’Office du Niger se sont écoulées en un clin d’œil.

En effet, les 950 kg de pomme de terre acheminés au Salon ont été épuisés dès le samedi, quelques heures seulement après l’ouverture du salon. Le tubercule très prisé était cédé à 200 Fcfa le kg. Nana Diarra, l’animatrice de l’Office du Niger qui assure les ventes au stand assure que la foire agricole se passe bien pour les produits de l’Office. A notre passage, le ministre de l’Agriculture Agatam Ag Alhassane s’apprêtait à effectuer une visite des stands pour s’enquérir de la dynamique du marché. Par ailleurs les visiteurs ne manquent pas au niveau de certains stands comme ceux des animaux (reptiles, volaille –autruches-, bovins, ovins) qui constituent des pôles d’attraction surtout pour les enfants.

Mardi 20 mars 2012, par Moriba Coulibaly

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