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Le débrayage de mercredi 8 août n’était pas fait pour arranger les choses. Malheureusement, c’est le jour où la protection civile a enregistré plusieurs cas d’accidents graves. A cause du débrayage à l’hôpital Gabriel Touré, la brigade des sapeurs-pompiers de Sogoniko ne savait pas où admettre les accidentés. Ce n’est qu’au bout de plusieurs tractations que les patients, après avoir fait le tour des hôpitaux dans les ambulances de la protection civile, furent admis dans une clinique de solidarité à Sogoniko.

Le cas le plus patent fut celui d’un vieillard qui avait été renversé au niveau des Halles de Bamako par un motocycliste. C’était aux environs de 8 heures 30 minutes, dans la matinée du mercredi 8 août, quand Amara Cissé, un sexagénaire, fut renversé par une moto Jakarta,conduite par un certain Ousséni Guindo, 23 ans, domicilié à Faladié Sokoro.

Une fois alertée, la protection civile dépêcha l’ambulance de la deuxième équipe d’intervention de la base des sapeurs-pompiers de Sogoniko. Amara Cissé souffrait d’un traumatisme crânien, mais à cause d’une fracture ouverte à sa jambe gauche, il fut immédiatement évacué à l’hôpital de Kati. Malheureusement pour lui, le surveillant de l’hôpital confia aux sapeurs-pompiers qu’il n’y avait qu’un lit payant, et par conséquent, il ne pouvait pas prendre la victime en charge.

Les sapeurs-pompiers furent donc obligés de conduire la victime à l’hôpital Gabriel Touré qui était en grève. C’est alors qu’ils reçurent des instructions d’amener le patient au Point G Mais, dans cet hôpital, il se trouve qu’il n’ y a pas de traumatologue. Quand l’ambulance quittait le Point G, aux environs de 13 heures, le pauvre Amara Cissé rendit l’âme. Sa mort fut, par la suite, confirmée par le médecin de l’infirmerie de la Direction Régionale de la Protection civile.

La brigade des sapeurs pompiers de Dravéla avait aussi le même problème, par rapport à l’accueil des accidentés. Selon un soldat du feu de cette base, c’est après plusieurs va-et-vient dans les différents hôpitaux avec des blessés dans l’ambulance que le Commandant de la base de Dravéla s’était déplacé personnellement pour obtenir que les blessés graves puissent être admis au Point G. Finalement, sur ordre d’un responsable du Point G, un pavillon dit de solidarité fut ouvert aux accidentés.

L’hôpital du camp de la base du génie militaire est un autre point de chute qu’il parvint à négocier pour la circonstance.

Pierre Fo’o MEDJO

10 août 2007.