Quels discours tiennent les théoriciens et les praticiens de la société de l’information (SI) ? Que communiquent les nouvelles technologies de l’information et de la communication ?
Comment les langages et les pratiques sont-ils perçus et reçus par les pays du Sahel en général et le Mali en particulier ? Ce sont quelques-unes des questions que pose ce mémoire de post grade.
Et ce au moment où l’ONU invite les gouvernements, la société civile et les partenaires du privé à mener une réflexion et prendre des décisions sur la société de l’information (Genève 2003 et Tunis 2005).
Entre autres sujets abordés, on note les infrastructures, la fracture numérique, la solidarité numérique, les diversités et identités culturelles, la liberté d’expression par et dans les Ntic.
Celles-ci font apparaître des interrogations nouvelles de l’accès, de l’appropriation et de l’usage. Dans un contexte de mondialisation et du village planétaire des disparités sont rendues plus visibles entre les pays du Nord et ceux du Sud, à l’intérieur même de ces derniers.
Ils concernent l’accès, la production des contenants et des contenus, la mise en œuvre des stratégies… Ce mémoire tente de comprendre comment un pays comme le Mali énonce-t-il sa conception de la société de l’information pour le présent et l’avenir de ses populations ?
Comme démarche, l’auteur de ce mémoire de DEA en sociologie de la communication commence par planter le cadre théorique en se basant sur les réflexions, les recherches, les « utopies » qui, au cours des quatre-vingts dernières années, ont fait émerger l’idée d’une société tantôt appelée « de l’information », « de la communication », « de la connaissance ».
C’est dans ce but que ce travail de réflexion analyse les théories venant de la science, de la philosophie, de l’anthropologie, des lettres. Aussi, savez-vous qu’à l’origine, « l’ordinateur » (ce fleuron des Ntic) est cette machine qui servirait à calculer le niveau où la bombe atomique en tombant de l’avion ferait le plus de dégâts ?
Un peu utopique non ! La deuxième partie du mémoire s’intéresse principalement aux conditions, pratiques et questions de la société de l’information pour le continent africain.
Où les problématiques intègrent principalement des problèmes de développement : lutte contre la pauvreté, préservation des valeurs culturelles, contribution au patrimoine de l’humanité, l’appui aux politiques de la bonne gouvernance.
Le corpus de ce mémoire puise dans l’abondante littérature du Sommet mondial de la société de l’information. S’y ajoutent aussi, plusieurs observations critiques concernant la pratique et les initiatives en cours en milieu urbain et rural (centre multimédia, sites Internet locaux, plans d’action…).
L’étude, à n’en pas douter, permet à un large public dans un premier temps de mieux comprendre les composantes de la société de l’information.
Ensuite de sensibiliser les principaux acteurs et décideurs des pays du Sahel aux enjeux liés à la production, à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication dont les sommets de Genève et celui de Tunis constituent les rampes de lancement.
Enfin, ce travail pose l’hypothèse selon laquelle il peut et doit exister un discours africain sur la société de l’information. Qui s’énonce en termes de passerelles du développement, de mise en valeur de la tradition orale, d’appropriation et d’apprivoisements des outils de communication.
La Rédaction
13 septembre 2005.