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Sans tabou, le chef de la diplomatie malienne a répondu à toutes les questions et précisément celle portant sur l’ouverture d’un consulat de la Jamahiriya arabe à Kidal (extrême nord) alors qu’aucun ressortissant libyen n’est recensé dans cette région du Mali.

Selon le ministre des AE, l’ouverture d’un consulat n’est pas forcément liée à la présence d’un citoyen du pays qui désire coopérer avec le Mali au niveau consulaire.

Il a indiqué qu’en tout état de cause, les discussions qu’il a eues avec la délégation libyenne dans le bureau du gouverneur de la 7e région à l’occasion de la cérémonie d’inauguration ont été de nature à lever les équivoques et l’occasion d’insister sur le respect des conventions internationales en la matière.

Aux dires du ministre, l’ouverture du consulat libyen à Kidal n’est rien d’autre qu’une tentative d’appuyer le travail diplomatique au niveau de l’ambassade libyenne à Bamako en vue de renforcer, étendre et diversifier la coopération entre le Mali et la Jamahiriya.

Rendant compte des travaux de la conférence, S. E. M. Ouane s’est dit satisfait des conclusions de la rencontre. Appliquées à la lettre, elles devront, a-t-il ajouté, aboutir à la « réorientation de la diplomatie malienne » en vue « de dynamiser notre évolution » à travers un appui conséquent au secteur privé, locomotive du développement, à la valorisation aux yeux du monde de la culture malienne, source de revenus.

Au cours de leurs travaux, les acteurs de la diplomatie, au regard des récents bouleversements, ont donc suggéré la réorganisation du MAECI, des ambassades et consulats, la mise à jour des méthodes d’action, la relecture de la carte diplomatique (ouverture de nouvelles ambassades, de nouveaux consulats, postes d’expansion économique, missions économiques, missions commerciales…)

Et comme « aucune diplomatie n’est efficace sans un personnel motivé », la conférence, selon le ministre, a également recommandé l’adoption d’un statut particulier du personnel des Affaires étrangères.

Tout en engageant le gouvernement à ne jamais cesser de défendre les intérêts des Maliens de l’extérieur, la conférence a proposé le renforcement de la présence malienne dans les organisations internationales en vue d’accroître l’action du Mali au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU) ou de l’Union africaine.

A. M. Thiam

02 mai 2006.