Le 17 juin dernier, lors de l’inauguration des routes Dioïla-Massigui et Dioïla-Sorocoro, le président de la République a été sollicité par les populations de Dioïla pour le bitumage des 40 km qui séparent la capitale du Baninko de Fana.
Aujourd’hui, les Dioïlais s’interrogent sur la date du bitumage de la piste rurale. L’absence du goudron entre Fana et Dioïla a fait de cette dernière une zone enclavée.
A preuve, l’usine de fabrication de l’aliment-bétail en chantier à Fana allait être installée à Dioïla si l’état de la route n’avait pas désorienté le promoteur.
Tous les services qui sont installés à Fana l’ont été en raison du difficile accès de Dioïla. Les années de fortes pluies, l’axe devient tout simplement impraticable.
Les escaliers provoquent de nombreux accidents. Conséquence : les transporteurs ont revu à la hausse le prix du transport entre Dioïla et Fana, qui est passé de 500 à 750 F CFA.
Zone cotonnière par excellence, la fréquentation du tronçon par les gros-porteurs est pour beaucoup dans la dégradation de l’axe.
Tous les 4 ans, rappelle-t-on, cette route est réhabilitée à hauteur de 600 à 700 millions de F CFA. Mais le bitumage du tronçon apparaît comme la principale doléance des ressortissants du Baninko.
Mohamed Daou
20 octobre 2005.