Selon le médecin-conseil de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), de 1959 à 2006, les accidents de travail ont diminué de tiers.
La 5e édition de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail et la 11e édition de la Journée africaine de prévention des risques professionnels devaient être célébrées respectivement le 28 avril 2007 et le 30 du même mois.
Mais en raison du scrutin présidentiel du dimanche 29 avril, la tenue des deux évènements avait été reportée. Ils ont pour but d’attirer l’attention sur la nécessité d’assurer un travail décent pour tous, exercé dans des conditions de dignité et de respect des normes internationales.
C’est pour expliquer le sens des deux événements que la direction générale de l’INPS a animé hier dans ses locaux une conférence de presse. Le DGA de l’Institut, Aboubacar Ndiaye, se référant aux estimations du Bureau international du travail, a indiqué que 270 millions de travailleurs se blessent par an au travail, 160 millions de travailleurs souffrent de maladies liées au travail.
« La situation est particulièrement grave et alarmante dans les pays africains où la probabilité d’être victime d’un risque professionnel serait de 3 à 5 fois plus élevée qu’en Europe. Le coût économique et humain de ces sinistres correspond à la somme astronomique de 625 000 milliards de F CFA ».
Pour le cas du Mali, les statistiques révèlent que de 1959 en 1991, les accidents de travail enregistrés annuellement étaient au-dessus de 1000. Une situation qui est restée en cours jusqu’en 1998 date à laquelle jusqu’à ce jour, les cas d’accidents de travail n’ont guère dépassé 500. Ce qui fera dire à Dr. Alpha Youssouf Haïdara, médecin-conseil de l’INPS, que sur une cinquantaine d’année, les accidents de travail ont diminué d’un tiers. Il a admis que la plupart des accidents de travail interviennent dans les BTP, les mines industrielles ou sur la voie publique.
Il ajoutera que la prise en charge des incapacités permanentes coûte annuellement à l’INPS 300 millions de F CFA et les incapacités temporaires 200 millions de F CFA.
Les conséquences des accidents de travail sont incalculables : perte des journées de travail, d’emploi et les séquelles qu’ils engendrent. Aux dires du médecin-conseil de l’INPS, il existe au Mali 44 types de maladies professionnelles contre 85 pour la Tunisie, 102 pour le Bénin.
Mohamed Daou
04 mai 2007.
