La session de mai 2006 de la revue du portefeuille de Projets et de Programmes soutenus par la Banque mondiale s’est ouverte hier lundi 8 mai 2006 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako.
Cette rencontre qui prendra fin aujourd’hui réunit les représentants du ministère de l’Economie et des finances, les responsables de certains grands projets de la place et certains cadres de la Banque mondiale.
Elle se propose, au-delà de l’identification et la discussion des importantes questions d’ordre générique et spécifique relatives à une gestion saine et efficace du portefeuille, de mettre l’accent sur l’impact réel et les résultats mesurables atteints dans la mise en œuvre des projets et programmes initiés par le gouvernement.
La cérémonie d’ouverture des travaux de cette session de revue du portefeuille, coprésidée par Abou-Bakar Traoré, ministre de l’Economie et des finances et son homologue du département de l’Education nationale, le Professeur Mamadou Lamine Traoré, a permis à Alassane Diawara, représentant résident de la Banque mondiale au Mali et Irène Horejs, chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) d’exprimer le soutien de leurs institutions au Mali dans le financement des projets et programmes.
Dans son mot de bienvenue aux participants et aux ministres, Alassane Diawara a dressé un état des lieux et la performance du portefeuille et la description des principales questions systémiques sélectionnées sur la gestion du portefeuille à discuter lors de la revue de mai 2006.
Après la première revue qui a eu lieu en novembre 2005, la Banque mondiale a fait le pari implicite que les problèmes génériques identifiés trouveront des solutions lui permettant de se focaliser sur les résultats attendus de la mise en œuvre du portefeuille.
A en croire M. Diawara, le travail accompli et les résultats atteints sont le fruit des dispositions prises et de la collaboration étroite entre les équipes au niveau de la Banque mondiale et de ses partenaires.
Selon lui, l’évolution des mesures mises en œuvre a fait ressortir des progrès importants enregistrés sur certains points, tandis que d’autres requièrent davantage d’attention.
Les différents indicateurs dégagent une tendance favorable, qu’il s’agisse du décaissement, de la gestion des projets comme de la qualité générale du portefeuille.
Il a indiqué que des progrès plus substantiels seraient atteints, si la qualité des dossiers de marchés était améliorée et le délai de réaction des équipes de la Banque écourté. Le renforcement des capacités des structures en charge de préparer les dossiers et la politique actuelle de décentralisation de la Banque devront, à terme, contribuer à venir à bout de ces contraintes afin que la coopération entre la Banque mondiale ses partenaires soit davantage orientée sur le suivi des résultats.
Il a aussi souligné que pour cette première revue de l’année 2006 des résultats, son institution a recueilli les avis des bénéficiaires dans le Mali profond. Ces avis seront restitués lors des travaux de groupes qui suivront durant ces deux jours, a-t-il laissé entendre.
Irène Horejs, à son tour, a pris la parole pour renouveler l’engagement des partenaires financiers pour appuyer le Mali dans le cadre de son développement. « Les interventions de la Banque manque et des partenaires techniques financiers visent à la mise en œuvre de la politique de lutte contre la pauvreté », a-t-elle souligné.
Quant au ministre Abou-Bakar Traoré, il a salué les efforts consentis par la Banque mondiale et l’Union européenne dans le cadre de la réduction de la pauvreté au Mali.
Selon lui, la présente revue est l’occasion d’analyser les résultats atteints jusque-là. Elle permettra, dès lors, d’évaluer les facteurs, les difficultés qui empêchent l’atteinte des objectifs que la Banque mondiale et ses partenaires se sont assignés.
Enfin, il est à préciser que sur les 286 milliards qui constituent le montant global du portefeuille actuel de la Banque mondiale au Mali, 65 500 000 000 F CFA sont destinés à trois nouvelles opérations approuvées par le Conseil d’administration au courant de l’année fiscale 2006.
Il s’agit du Projet Compétitivité et Diversification Agricole (PCDA), le Programme d’Appui aux Communautés Rurales (PACR) et le Crédit de Politique Economique et de Gestion des Finances Publiques (CPEGFP). A la date du 20 avril 2006, le solde non décaissé se chiffrait à 167 100 000 000 F CFA.
Par ailleurs, trois nouvelles opérations en cours de préparation dans le secteur des transports, de l’éducation et de la santé, pour un montant prévisionnel de l’ordre de 67 500 000 000 de F CFA devrait faire leur entrée dans le portefeuille au cours de l’exercice fiscal 2007.
Abdoul Karim KONE
09 mai 2006.