Partager

ATT à la Nation à l’occasion du nouvel an :  » Le Mali va changer au bout des deux ou trois années à venir « 

C’est la promesse qu’a faite le président de la République, Amadou Toumani Touré, dans son discours à la Nation du 1er janvier. Un discours bilan où il a parlé dans un franc-parler rare chez nos hommes politiques, des réalisations faites à mi-parcours de son mandat et de ce qui n’a pas marché au cours de l’année 2004. Pour lui l’année 2004 a été  » celle des difficultés surmontées  » (invasion acridienne, hausse vertigineuse du prix des hydrocarbures, baisse du prix du coton sur le marché international, crise solaire) car l’effort de réalisation des grands chantiers nationaux a été maintenu et même soutenu (PRODEC dans le domaine de l’éducation, prise du problème de la sécurité alimentaire à bras-le-corps avec distribution gratuite de 10 000 tonnes de céréales dans les 83 communes les plus touchées, le Mali consacré premier producteur africain de coton avec 580 000 tonnes malgré la mauvaise pluviométrie en 2004, apport budgétaire de 42,5 milliards de francs CFA pour l’or, extension du réseau routier, les 1008 logements, les 525 en chantier dans différentes villes).
Autant qu’un discours programme où il a promis, avec un optimisme sans faille. Car 2005 sera  » celle des difficultés partagées « , notamment en matière de téléphonie, d’eau, d’électricité, ATT annonce la réduction du prix des intrants.

N° 1133 du mardi 4 janvier, p. 2

Classement Jeune Afrique/L’Intelligent 2005 – Cinq entreprises maliennes parmi les 500 premières en Afrique

La première, c’est Morila-SA, qui fait partie des 10 plus grandes mines du monde, mais qui est la 153e entreprise africaine au vu de ce classement. Le capital de cette société est majoritairement détenu par AngloGold et RandGold, deux entreprises sud-africaines. Elle affiche un chiffre d’affaires de 366 millions de dollars pour un résultat net de 233 millions, soit plus de 15 milliards de F CFA et un effectif de 527 employés. Suivent la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), classée 196e et crédité, de 273 millions de dollars. Depuis deux ans, elle a propulsé le Mali au rang de premier producteur africain de coton, Sadiola-SA, 294e entreprise d’Afrique, a un chiffre d’affaires de 164 millions de dollars et un résultat net de plus de 20 millions de dollars. Energie du Mali (EDM-SA), 375e rang, a un chiffre d’affaires de 116 millions de dollars, mais avec un résultat négatif de 12 000 dollars et un effectif de 1564 employés. La Société des télécommunications du Mali (SOTELMA) classée 411ème ferme la marche avec un chiffre d’affaires de 103 millions de dollars. Il faut signaler que ces 5 sociétés ont accusé un recul par rapport au classement de 2003. Quant à la BDM-SA, qui occupe la 5e place, elle est l’unique banque malienne à figurer parmi les 25 les plus importantes de la zone Franc. La société algérienne d’hydrocarbures SONATRACH se place au premier rang des entreprises africaines avec un chiffre d’affaires de 26,6 milliards de dollars. Dans l’ensemble, ce sont les entreprises sud-africaines qui se taillent la part du lion dans ce classement. Le classement est basé surtout sur le chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires global des 500 premières entreprises est de 315,7 milliards de dollars en 2004.

N° 1134 du mercredi 4 janvier, la Une et la page 5

Rachat des actions de HUICOMA – Les inquiétudes du Syndicat face au paradoxe du nouveau repreneur

Le vent de privatisation, qui souffle sur la filière coton, a emporté l’Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA). Amorcé depuis un certain temps, le processus de cession des actions de cette société a abouti au mois de décembre dernier. Le Gouvernement a cédé à la société N’Diaye et Frères les actions de HUICOMA pour la rondelette somme de 9,2 milliards. Cette cession apparaît paradoxale et suscite des interrogations de la part du Syndicat de la filière cotonnière. L’acquisition de cette société productrice d’aliments bétail et d’huile cotonnière de consommation n’est pas vue d’un bon œil de la part du Syndicat de la filière coton, qui l’assimile plutôt à un bradage.
En plus des griefs à l’encontre de la cession et du prix de celle-ci, considéré comme dérisoire, des voix s’élèvent contre la moralité et les capacités de l’acquéreur. Une correspondance adressée dans ce sens à la ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, datée du 29 novembre 2004, rappelle au Gouvernement que la réussite du processus et l’avenir des huileries seront toujours tributaires des mesures législatives et réglementaires qui les accompagnent. Absence de garantie des emplois, d’un chronogramme du plan d’investissement sur les cinq premières années, entre autres sont les principales inquiétudes formulées.

Nomination de deux femmes à des postes d’ambassadeurs

La première, c’est Fatoumata Siré Diakité, nommée en Allemagne lors du conseil des ministres du 5 janvier. Cette militante infatigable de la cause de la femme, qui a dirigé l’Association pour la promotion et la défense des droits des femmes, est détentrice d’un Master en anglais et a publié en mars 2002 un livre sur la condition de la Femme au Mali. Elle a été classée parmi  » les 100 femmes qui font bouger le monde  » par le magazine français L’Express, en août 1995. Elle a reçu plusieurs distinctions dont celle de Chevalier national du Mali, de la Légion d’honneur de France. Fatoumata Siré Diakité est lauréate Certificate of recognition from Africa Women’s NGO Caucus group des Nations unies en mars 1999 et récipiendaire de l’International Who’s Who of Professionnal and Business Women en 2000.
La deuxième nouvelle ambassadrice, c’est Mme Guissé née Dial Maïmouna, nommée au Japon. Cette diplômée de l’IIP de Paris, section Diplomatie, en 1977, est fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale où elle était conseillère technique chargée de l’Asie-Océanie-Moyen Orient.

N° 1138 du mardi 11 janvier, p. 6

Pétrole : le Mali producteur en 2008 ?

La présence d’hydrocarbures dans le Nord du Mali est attestée depuis une quarantaine d’années. Mais, ce n’est qu’en 2008 que les premiers barils de pétrole devraient sortir des forages du consortium australien Baraka Mali Venture (BMV). C’est la première société à avoir conclu, en 2004, un accord de concession avec l’Etat malien pour la prospection et l’exploitation de l’or noir cinq blocs situés dans le bassin de Taoudénit. BMV va investir 30 milliards de F CFA dans la recherche sur les quatre prochaines années et 500 millions de F CFA pour la formation du personnel malien. Selon la convention renouvelable 2 fois pour 3 ans à partir de 2008, le consortium aura également à sa charge la production et le transport des hydrocarbures. Le gouvernement malien a délimité 15 blocs de 800 000 km2, soit 65 % du territoire national. Sept autres entreprises sont également candidates à l’aventure pétrolifère pour les 10 blocs restants. Le code malien est particulièrement incitatif pour les entreprises étrangères, avec des conditions fiscales et de recherche avantageuses.

Mercredi 2 février (la Une et la page 7)

ATT lance le processus d’élaboration de la loi d’orientation agricole

La création d’un Fonds national pour le développement des activités agricoles et d’un Conseil supérieur de l’agriculture sont, entre autres, les initiatives au cœur de la Loi d’orientation agricole dont le processus d’élaboration a été lancé hier au Palais de Koulouba par le président Amadou Toumani Touré. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des membres du Gouvernement, des représentants du corps diplomatique, des organisations professionnelles, du monde rural.

Mercredi 2 février

Après l’enlèvement de Babani Koné, Chérif Gadiogo arrêté

Chérif Gadiogo, ex-ami de la star de la chanson malienne, Babani Koné, et deux autres complices, Mama Daffé, marabout, et Aboubacar Cissé, loubard, ont été mis sous mandat de dépôt hier, lundi 21 février, aux environs de 10 heures, par le Parquet de la commune IV. Ces trois personnes sont poursuivies, depuis le vendredi dernier, pour  » violation de domicile, prise d’otage et détention illégale d’arme à feu « . Ecroué à la prison centrale, le trio sera jugé le 7 juin prochain. Cette affaire intervient juste après les noces de Babani Koné avec Amadou Dagamaïssa, un responsable du parc Maersk. Chérif Gadiogo, mécontent de ce mariage, n’a trouvé une autre idée que de kidnapper la star dans la nuit du vendredi au samedi à son domicile  » Résidence Siarani  » sis à Hamdallaye ACI 2000. L’enlèvement a eu lieu en présence du nouveau marié qui a voulu résister en vain face à Chérif qui avait comme armes une paire de cisailles, un pistolet et une pique. Alertée par sa griotte qui se trouvait sur les lieux, Mme Lobbo Traoré, la Première dame du Mali a rassuré son informatrice :  » Ne vous inquiétez pas. Ils n’iront pas loin.  » Le kidnappeur a reconnu tous les faits sauf qu’il avait une arme.

N° 1166 du mardi 21 février (Une et p. 2)

Enfin, un entraîneur pour les Aigles du Mali – Lechantre recruté pour 13,1 millions de F CFA par mois

L’entraîneur français va empocher en un mois ce que le président de la République, ATT, gagne en un an. C’est la première fois qu’un tel salaire est versé à un entraîneur des Aigles. A titre de comparaison, le Franco-polonais Henri Kasperzack, qui a amené l’équipe nationale à la CAN 2002, gagnait 8 millions de F CFA contre 6 millions pour Alain Moizon. Et 3 pour notre Capi national. Avec un tel paquet d’argent, on espère bien que les Aigles du Mali prendront un bon envol. L’information a été donnée par une communication verbale du ministre des Sports, Moussa Balla Diakité, présentée lors du Conseil des ministres du mercredi. Pierre Lechantre a été recruté pour 8 mois à compter du 1er mars. Cette période correspond à la fin des éliminatoires combinées CAN-Modial 2006. Lechantre remplace ainsi Mamadou Keïta, alias Capi.

N° 1170 du lundi 28 février (Une et p. 10)

La côte de popularité des dirigeants politiques maliens selon un sondage de ANC Kledu Opinion – ATT 53 %, IBK 32 % et Me Tall 13,40 %

Le grand sondage d’intention qui vient d’être réalisé par l’Institut ANC Kledu Opinion et dont les résultats sont commentés par Kledu Magazine N° 6 de février 2005, laisse déjà apparaître les grandes tendances des élections générales de 2007, notamment en ce qui concerne l’élection présidentielle où trois figures de proue pointent à l’horizon : ATT, IBK et Me Tall. La grande inconnue reste Soumaïla Cissé qui, de challenger du Général en 2002, enregistre un net recul dans l’opinion. Loin des yeux, loin du cœur ?
Celui-ci recueille en effet 9,60 %. Viennent ensuite Choguel Maïga et Dioncounda Traoré qui recueillent 5 %.chacun, Oumar Mariko et Tiéblé Dramé avec 1,70 % chacun, Cheikh Oumar Cissoko 1,40 %, etc. En plus de la cote de popularité, le sondage s’intéressait aussi au régime d’ATT, à l’action de son Premier ministre et la chance des hommes politiques à la présidentielle prochaine.

N° 1175 du lundi 7 mars (Une et p. 4)

Après la défaite du Mali face au Togo : Bamako livrée aux vandales

Peu de temps après la défaite des Aigles du Mali face à leurs homologues du Togo au Stade du 26 mars (1-0), la capitale a connu des troubles dignes de la révolution du 26 mars 1991. face à la razzia organisée sur les bars et lieux de loisir opérée par les délinquants de tous acabits, la police, faute de moyens, n’a pu appréhender que 81 personnes.

N° 1190 du mardi 29 mars (Une et pages 2 et 3)

ATT prend des sanctions

Comme conséquences des violences perpétrées après le match Mali-Togo, le directeur général de la police nationale, Mamadou Diagouraga, le colonel Yaya Ouattara, directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel Hamidou Cissoko, directeur général de la Sécurité d’Etat, ont été limogés. C’était le jeudi 31 mars à Koulouba lors de la réunion du Conseil des ministres présidé par Amadou Toumani Touré. Une décision sans surprise après les casses de la nuit du 27 au 28 mars pendant lesquelles les forces de l’ordre ont été jugées inefficaces. L’enquête continue. Et c’est la piste islamiste qui est privilégiée.

(N° 1193 du vendredi 1er avril, Une et page 4)

Enquêtes sur les cases du 27 mars – Un prêcheur islamiste et 71 casseurs écroués à la prison centrale

Le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga rencontre ce matin à 10 heures les responsables des forces de l’ordre et de sécurité, les maires du District et les représentants des associations islamiques. A l’ordre du jour : les mesures à prendre pour une meilleure sécurisation des populations. Le prêcheur arrêté s’appelle Fousseyni Niambélé dit Filani. Son attestation aurait pu conforter la piste islamiste privilégiée par les enquêteurs officiels si les associations islamiques n’avaient pas affirmé qu’il est inconnu dans leur milieux.

N° 1197 du 7 avril (Une et page 4)

Grave incident à l’aéroport international Bamako-Senou le jeudi 28 avril – Le ministre Cheick Oumar Cissoko empêché de prendre place à bord d’Air France

Alors qu’il s’apprêtait à emprunter le vol Air France, dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 avril pour se rendre à Genève, où il devait coprésider le Salon international du livre et de la presse (29 avril-1er mai), le ministre de la Culture, Cheick Oumar Cissoko, a dû renoncer à faire le voyage. Motif : les agents de sécurité de la compagnie franco-néerlandaise ont voulu le soumettre à une fouille corporelle et celle de son sac à main, en règle comme tout passager ordinaire.
Cheick Oumar Cissoko qui considère sans doute qu’une personne de son rang, qui circule de surcroît avec un passeport diplomatique, se fasse palper des pieds à la tête, n’a pas apprécié ce manque d’égard à son endroit. Pour éviter toute polémique, il a préféré annuler son voyage. Du côté de la compagnie Air France, on déclare ignorer que le ministre de la Culture devait voyager. Car nul n’en a été informé pour que les dépositions prévues en pareille circonstance soient prises. Faux rétorque l’entourage du Ministre : le billet retiré en est la preuve. Le représentant d’Air France lui a présenté ses excuses. Mais l’eau versée ne se ramasse plus.

N° 1212 du lundi 2 mai (Une et page 4)

Atterrissage forcé de l’avion d’ATT à Mopti – Le chef d’état-major de l’Armée de l’air apporte ses éclairages

L’avion de commandement d’ATT, qui a failli crasher le mercredi 4 avril aux environs de Mopti, a été très vite réparé et a regagné Bamako hier jeudi à 9 H 45. Il est actuellement stationné sur la base aérienne 101 de Sénou. Des journalistes ont visité l’appareil quelques heures après son atterrissage. Auparavant, ils avaient rencontré le chef d’état-major adjoint de l’Armée de l’air, Mahamadou Maïga, qui était à bord de l’appareil avec d’autres officiers. Ce spécialiste d’hélicoptère M 8 s’est efforcé de minimiser l’incident. Cet avion, un Antonov 26 B, qui avait quitté Bamako le mercredi 4 avril partait difficilement sur Tombouctou. Et a été obligé d’atterrir en catastrophe à Sévaré.

N° 1216 du vendredi 6 mai (Une et page 4)

MIRIA – Le 2e congrès pour baliser la route de l’avenir

Le Mouvement pour l’indépendance, la renaissance et l’intégration africaine (MIRIA) a procédé le samedi 28 mai au Palais des congrès de Bamako à l’ouverture des travaux de son 2e congrès ordinaire. C’était en présence du président du parti, le professeur Mamadou Lamine Traoré, et de nombreux militants et sympathisants. Durant deux jours, du 28 au 29 mai, les congressistes venus des quatre coins du Mali se livreront à un examen critique des activités menées en vue de dégager des perspectives pour l’avenir.
Le professeur Mamadou Lamine Traoré a souligné que son parti  » est favorable à toutes propositions allant dans le sens de la constitution d’un mouvement de partis fidèles aux valeurs fondatrices de la République et partageant les mêmes idées d’un Mali démocratique et économiquement viable pour le bien-être des Maliens». Plus de 15 partis étaient représentés au congrès, à commencer par les formations membres de l’ACC dont le MIRIA est membre, et qui ont monopolisé le débat par des éloges adressés au président de la République, Amadou Toumani Touré.

N° 1231 du lundi 31 mai (Une et page 3)

3e congrès ordinaire du BDIA-Faso Jigi – Le fils de Tiéoulé Konaté et 20 barons démissionnent

Une cinquantaine de dirigeants du Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine (BDIA) ont démissionné de la direction du parti suite à l’élection de Souleymane Makanba Doumbia à la présidence au détriment de Djibril Souleymane N’Diaye, l’époux de l’ancienne ministre du Développement social et de la Solidarité, Fatoumata Coulibaly. Les divergences entre cette dame, secrétaire générale sortante, et le président sortant, Ibrahim Bocar Bah, seraient à la base de l’échec du congrès tenu le week-end dernier au Centre islamique de Hamdallaye.

N° 1232 du 31 mai (Une et page 4)

Enfin une éclaircie dans la grisaille du 8 juin

Superbement ignoré par l’US-RDA, sévèrement critiqué par le RPM d’Ibrahim Boubacar Keïta, franchement boudé par l’ADEMA-PASJ, fraîchement applaudi par l’URD de Soumaïla Cissé, le bilan du président Amadou Toumani Touré, au bout de trois années d’exercice du pouvoir, a été fortement applaudi par la Convergence pour l’alternance et le changement (ACC) qui regroupe une trentaine de partis politiques, même si l’écrasante majorité de ceux-là n’existe que sur le papier.
C’était le samedi 11 mai au Palais de la culture, lors d’un meeting de soutien à l’occasion du 3e anniversaire de la venue au pouvoir de ATT. Des artistes comme Djénéba Seck, le balafongiste Néba Solo, Alou Sangaré et le groupe Naloma Ton Benkadi de Kati, ont chauffé à blanc la salle, remplie majoritairement de jeunes, de femmes et d’enfants engoncés dans des tee-shirts à l’effigie des nombreux partis politiques membres de l’ACC. Slogan mille fois crié à gorge déployée :  » Vive ATT. Nous allons mourir pour vous». Le président de l’ACC, Kalifou Samaké, aussi président du Parti pour la démocratie et le renouveau (PDR) a été le principal orateur. Il a surtout vanté les succès d’ATT.

N° 1241 du lundi 13 juin (Une et p. 4)

Le nouveau président de la FEMAFOOT élu ce lundi à 1 H 30 du matin – C’est Salif Keïta dit Domingo

Attendu par nombre d’observateurs sportifs avertis, Salif Keïta, premier ballon d’or africain (1970), a été élu ce lundi vers (vers 1 H 30 du matin), président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) au cours de la tenue du Conseil national extraordinaire convoqué au Stade du 26 mars par l’instance dirigeante du football pour débattre de la crise que traverse notre sport roi.
Salif Keïta était opposé au président du Club olympique de Bamako (COB), Moussa Konaté. Le nouvel élu est promoteur du Centre Salif Keïta (CSK), qui porte son nom. Il a pour adjoint Karounga Keïta du Djoliba AC et pour 2e vice-président le colonel Baba Diarra.

N° 1251 du lundi 27 juin (Une et p.3)

Prix Nobel de la paix 2005 – Quinze maliennes retenues

La liste des 1000 femmes retenues pour le prix Nobel de la paix 2005 a été rendue publique à travers le monde. Parmi ces braves femmes qui se sont battues pour la paix et la justice figurent 15 maliennes au nombre de 39 en Afrique. En désignant 1000 femmes exemplaires, les initiatrices du projet entendent souligner le travail et le combat noble des femmes à travers le monde contre la pauvreté, la violence, pour la justice, l’éducation, les droits politiques et la sécurité afin de donner à leur travail une visibilité et une pérennité.
La lauréate empochera un million de dollars, soit 500 millions de F CFA. Parmi ces 15 maliennes, Fatoumata Siré Diakité, présidente de l’APDF, qui s’est battue pour la promotion des droits de la femme, Mme Doumbia Mama Koïté et Tahanouna Walet Ebel.

N° 1254 du jeudi 30 juin (p. 7)

Trafic d’armes de guerre, de grenades offensives et de munitions à Bamako – Le 3e arrondissement démantèle un réseau international

Les éléments de la brigade de recherches du commissaire divisionnaire Moussa Diarra du 3e arrondissement ont démantelé, mercredi après-midi à Niaréla, précisément dans la concession de Gaoussou Diakité, un vaste réseau de trafic d’armes de guerre tous calibres confondus, des munitions, des grenades offensives et défensives. Cette opération survient après l’arrestation par la douane, de Boubacar Traoré et de Flamory Konaté, alias Yamougou Kondé, deux trafiquants d’armes provenant de la Guinée. La moisson des flics peut servir à anéantir tout un régime.

N° 1257 du 12 juillet Page 8.


Marche des journalistes contre l’agression de Hamidou Diarra «Dragon»

Ils étaient des dizaines, voire des centaines de journalistes, hommes politiques, représentants et militants d’associations de défense de la liberté de la presse, à braver, hier mardi, la pluie pour marcher de la Maison de la presse au ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies en passant par la Primature. Les marcheurs entendaient protester contre l’agression barbare et inhumaine qu’a subie le 5 juillet dernier notre confrère de Radio Kledu Hamidou Diarra dit Dragon. Engagé aux côtés des journalistes, le ministre Gaoussou Drabo a affirmé que les auteurs de cette agression doivent être châtiés.
Banderoles à hauteur de poitrine, les hommes de médias maliens, avec, à leur tête la Maisson de la presse, l’Union des journalistes d’Afrique occidentale (UJAO), l’Union nationae des journalistes du Mali (UNAJOM), l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP), l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL), l’Observatoire pour la déontologie et l’éthique de la presse (ODEP), l’Union internationale de la presse francophone – Mali (UPF-Mali) ont fait une véritable démonstration de force.

N° 1263 du mercredi 13 juillet (Une et 4)

20000 logements sociaux bientôt construits par les Malaisiens

Acquérir un toit préoccupe la plupart des Maliens qui endurent, le plus souvent, les affres de la location. Et les gouvernants, peu soucieux, depuis 1960, des conséquences de ce lancinant problème, n’ont mis en œuvre aucune politique de logement digne de ce nom. Les 300 logements sociaux, construits en son temps par Alpha Oumar Konaré à Garantiguibougou et les 1008 logements, depuis 2002, par Amadou Toumani Touré, de même que les 525 livrés à Bamako (320), Ségou (127), Gao (50) et Kidal (27) ne sont rien, comparés aux besoins immenses des populations. Avec ces 20 000 logements promis, le projet malaisien (avec Metro Ikram) suscite l’espoir. Beaucoup d’espoir, sur tout si tout est fait dans la transparence.

N° 1283 du mercredi 10 août (Une et page 5)

Les tâches prioritaires de l’équipe Pinochet

C’est le lundi 22 août que le gouvernement de Ousmane Issoufi Maïga a repris le travail, après quelques semaines de vacances. Les priorités sont nombreuses qui l’attendent, puisque l’UNTM a formulé un paquet de revendications qui prennent en compte les préoccupations sociales de l’heure : baisse des prix des céréales, du téléphone, de l’eau et de l’électricité… S’y ajoutent l’impératif d’une bonne rentrée scolaire, la nécessaire réussite de la campagne agricole 2005-2006 non seulement pour les cultures vivrières pour faire reculer le spectre de la famine, mais aussi pour le coton. Sans oublier les tensions de trésorerie persistantes qui hypothèquent le fonctionnement normal de l’Etat et la relance de l’activité économique.

N° 1293 du mercredi 24 août (Une et 4)

Plus de 2 millions de chômeurs au Mali

Au terme de l’enquête permanente auprès des ménages, menée en 2004 par l’Observatoire de l’emploi et de la formation (OEF), il ressort que sur les 12 millions de Maliens que nous étions, la population active potentielle (PAP) représentait 47 %, soit 5 640 000 individus. Sur ce chiffre, le taux d’emploi s’établissait à 45 %, soit 2 538 000 personnes. Autant dire que quelque 258 000 Maliens devraient être en activité, mais ne le sont pas, faute d’emploi. Une situation très préoccupante qui interpelle à la fois les plus hautes autorités du pays et les grands acteurs de la vie économique nationale.

N° 1294 du jeudi 25 août (Une et page 4)

Le secteur privé veut attaquer le Vérificateur Général

Créé tambour battant par le président de la République dans sa croisade contre la corruption et la délinquance financière, le Bureau du Vérificateur Général, qui veut contrôler le paiement de la TVA et taxes assimilées d’une dizaine de sociétés privées, se heurte au refus catégorique des acteurs du secteur privé. Les différentes organisations de ce secteur sont décidées à intenter un une action en justice et à saisir la Cour constitutionnelle pour violation de la loi instituant le Vérificateur Général.

N° 1299 du jeudi 1er septembre (Une et 4)

Le financement du barrage de Taoussa est bouclé : 136 millions de dollars US pour reverdir le Nord Mali

C’est parti pour la réalisation du barrage de Taoussa, situé entre Bamba et Bourem (Gao) . Le financement de cet important ouvrage, qui doit révolutionner la physionomie du Nord Mali par l’irrigation de vastes étendues de terres, la création de pâturages pérennes et la fourniture d’électricité, a été bouclé, le 6 septembre dernier, à Djeddah, en Arabie Saoudite, dans la foulée d’un voyage que le Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, y a effectué. Les bailleurs de fonds du Mali ont confirmé leur engagement pour 136 millions de dollars. Le montant requis pour la concrétisation du projet. Un franc succès que le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau, Hamed Diane Séméga, met au compte de la volonté politique du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré.

N° 1308 du mercredi 14 septembre (Une et 4)

Grève de l’UNTM – Echec et mat pour Siaka Diakité

La grève que les travailleurs de l’UNTM ont observée, hier lundi 19 septembre, a été un échec total dans la mesure où Bamako n’a pas été paralysée et que l’activité économique a bien tourné. Décidé par la Convention nationale de l’Union nationale de des travailleurs du Mali (UNTM) pour protester contre le gouvernement de satisfaire la totalité des 14 points de revendications formulées par Siaka Diakité et ses camarades, la grève n’a pas produit l’effet escompté. La fin d’une époque.

N° 1311 du mardi 20 septembre (Une et page 4)

Pour IBK  » ATT se retrouve dans un rôle de chef de clan « 

 » Se voulant et se souhaitant ardemment d’égal partage, au service de toute une nation, il (ATT) se retrouve dans un rôle de chef de clan, d’otage en réalité.  » C’est en ces termes que le président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est adressé à ses collègues parlementaires, lundi dernier, lors de l’ouverture de la session d’octobre. Une manière de fustiger à la fois le comportement de plus en plus partisan du président de la République et celui des  » situationnistes  » qui gravitent autour de lui, en tentant d’accaparer sa personne.

N° 1320 du jeudi 5 octobre (Une et 4)

Le RPM rejeté dans l’opposition malgré lui

Pilotée par l’ADEMA et le CNID, la coalition anti-RPM a mis en place le bureau de l’Assemblée nationale sans le groupe parlementaire RPM – MPR – RDT – PIDS, qui totalise 49 élus sur les 147 que compte l’institution. Du coup, c’est le règlement intérieur de celle-ci qui se trouve violé de façon flagrante, dans la mesure où il stipule que le bureau en question  » doit s’efforcer autant que possible de refléter la configuration de l’Assemblée nationale». Avec le tiers des députés qui ne siègent pas au sein de cet organe, on ne peut pas dire, assurément, que cette disposition du texte qui régit le fonctionnement interne de l’Assemblée nationale a été respectée. Manifestement, le coup est dirigé contre le RPM d’Ibrahim Boubacar Keïta, détenteur, à lui seul, de 43 des 49 sièges du groupe.

Décès accidentel de Kadari Bamba

La voiture du premier vice-président et président du groupe parlementaire du RPM à l’Assemblée nationale a été violemment percutée par le 4 X 4 du garde du corps du président ATT. Son décès a été constaté à 9 heures 17. L’enterrement est prévu cet après-midi, après la prière, à Torokorobougou. Comme le philosophe allemand Schiller l’a si bien dit  » tout passe et repasse dans un espace libre de temps, les ombres de la terre sont fugaces, la lumière céleste brille à jamais « . Kadari,  » l’imam  » est mort. Pour le Mali.

N° 1341 du vendredi 4 novembre.(Une et p.3)

Bamako accueille le Sommet Afrique-France

Comme prévu, le Sommet Afrique-France s’est tenu les 3 et 4 décembre 2005 au Centre international de conférences de Bamako (ex-Palais des congrès). Ce sommet dont le thème central est intitulé  » La jeunesse africaine : sa vitalité, sa créativité et ses aspirations  » a vu la participation des représentants de 53 pays africains dont 21 chefs d’Etat et de gouvernement et du président français Jacques Chirac. Un record de participation dans toute l’histoire de cette rencontre : l’ensemble des pays africains étaient présents. Et tant Jacques Chirac qu’Omar Bongo ont félicité les dirigeants maliens pour la réussite de l’organisation.
Le record a été également battu en termes de célérité avec une réponse quasi instantanée des chefs d’Etat à l’appel des jeunes.

Les numéros du 1er décembre et suivants

30 décembre 2005.