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Comme en 2004, c’est le Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) qui est le grand gagnant de ce scrutin. En effet, l’ADEMA totalise 3185 conseillers (29,54%) au plan national. Les Rouges et blancs arrivent en tête dans toutes les régions. Dans le district de Bamako, ils se classent premier dans quatre des six communes et enlèvent 73 sièges sur 244 élus.

Et comme encore en 2004, leur poursuivant immédiat est l’Union pour la République et la démocratie (URD) qui engrange 1935 sièges de conseillers, soit 17,94% des voix. Le « parti de la poignée de mains » a obtenu 45 sièges dans le district de Bamako.

Le Rassemblement pour le Mali (RPM) arrive en troisième position avec 773 sièges (soit 7,17%) dont 35 à Bamako.

Ces résultats concernent les listes propres des partis. Selon les chiffres du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, 1046 conseillers ont été élus sur des listes constituées par des groupements de partis (9,70%), sur l’ensemble du territoire. Toutefois, aucune liste de groupement n’a franchi la barre des 5% dans le District.
Les listes indépendantes ont fait élire 812 conseillers au plan national (7,53% des voix) dont 33 à Bamako.

En établissant une comparaison avec 2004, on note un léger recul de l’ADEMA (-0,89%). Il y a cinq ans, ce parti avait, en effet, obtenu 3336 conseillers (30,95 %).

Par contre, l’on constate que l’URD améliore son score d’il y a 5 ans (+ 3,66%). Le parti avait alors enlevé 1623 sièges de conseillers (15,06%).
Le Rassemblement pour le Mali (RPM) conserve sa troisième place, mais est en net recul en ce qui concerne le nombre de sièges obtenus par rapport aux résultats de 2004 quand il avait totalisé 1590 sièges. Le Rassemblement est en recul de 6,02%.

Pour en revenir au scrutin du 26 avril dernier, ce trio de tête est suivi du CNID avec 476 élus (4,41%), du PARENA (429 élus, 3,98%), de la CODEM (405 élus, 3,76%). Ce parti qui participait à son premier scrutin est véritablement la révélation de ces communales.
Toujours au milieu du tableau, l’on retiendra le MPR (357 conseillers, 3,35%) et le parti Sadi (248 conseillers, 2,30%).

Parmi ces partis qui s’affichent entre 200 et 500 sièges, on peut remarquer que le CNID progresse de 0,56% par rapport à 2004. Le MPR gagne 0,42%. En revanche, le PARENA recule de -1,62%.

Trois partis ont entre 100 et 200 sièges. Il s’agit de l’UDD (156 élus, 1,45%), l’US-RDA (124 élus, 1,15%) et le PSP (120 conseillers, 1,11% des sièges). L’UDD et l’US-RDA reculent respectivement de -1,40%, et 0,27%.
Treize formations ont obtenu entre 10 et 100 sièges, quatorze autres entre 1 et 9 sièges.

Au total, exactement 10 783 sièges de conseillers étaient à pourvoir. Le nombre des suffrages exprimé s’est établi à 2 903 313. Les partis politiques raflent 82,28% de ces suffrages en listes propres. Les listes proposées par les groupements ont réuni 8,92 % des voix. Avec 8,80% des voix, les indépendants sont en léger recul. Ils obtiennent quand même 812 sièges de conseillers contre 1003 en 2004.

Le taux de participation s’élève 44,61% contre 43,06%, il y a 4 ans. C’est la Région de Tombouctou qui enregistre le taux de participation le plus élevé : 60,13%. Elle est suivie par celles de Gao (59,78%) et de Mopti (53,68%). Comme d’habitude, c’est le district de Bamako qui tient la lanterne rouge : 22,38%. D’ailleurs sans la capitale, le taux de participation général grimpe à 48,10%.


A. LAM

Essor DU 14 Mai 2009