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Conformément à l’article 155 de la loi électorale aux termes duquel la Cour Constitutionnelle dispose pour procéder au recensement général des votes et cela à travers le ministère de l’administration territoriale qui lui transmet sans délai les procès-verbaux des opérations du scrutin accompagnés des pièces qui doivent y être annexées . Pour cela la Cour Constitutionnelle contrôle la régularité du scrutin et en proclame les résultats définitifs. La proclamation officielle et définitive s’est déroulée le samedi 12 mai dernier dans la salle de la Cour à 19 heures.

Cette présente cérémonie présidée par le président de la Cour, le doyen Salif Kanouté, entouré des 8 autres sages ; s’est déroulée en présence du ministre Kafougouna Koné du MATCL, des responsables des structures chargées de l’organisation des élections, à savoir la DGE, la CENI, le CNEAME ainsi que des mandataires de Tiébilé Dramé, d’IBK, des candidats Mme Sidibé Aminata Diallo, Madiassa Maguiraga ainsi que le représentant d’ATT. Seuls manquaient à l’appel les candidats ou leurs représentants qui sont Mamadou Sangaré, Soumeylou B. Maïga et Oumar Mariko.

C’est ainsi que conformément à l’article 32 de la loi organique n°97 010 du 11 février 1997 modifiée par la loi n°011 du 5 mars 2002, que la Cour constitutionnelle a été saisie par les candidats constestataires pour demander l’annulation du scrutin présidentiel du 29 avril dernier. Pour le président de la Cour, le doyen Salif Kanouté, des requêtes furent enregistrées de la part des mandataires des candidats IBK, Tiébilé Dramé, Mamadou Sangaré, Soumeylou B. Maïga et leurs conseils. Tous ont demandé l’annulation des opérations électorales du 29 avril dernier aux motifs pris de la violation de la loi électorale pour fraude électorale généralisée sur toute l’étendue du territoire national.

Face aux requêtes formulées par les contestations pour demander l’annulation du scrutin du 29 avril dernier, par l’intermédiaire de ses avocats, le candidat Amadou Toumani Touré a fait parvenir ses observations écrites à la Cour constitutionnelle suite à la communication qui leur a été faite des requêtes des candidats du FDR. Ils ont balayé du revers de main les accusations adressées et ont demandé que cela ne valait pas une annulation du scrutin.

Quant au fond, la Cour dans sa sagacité, a estimé aucune disposition n’a été violée, aucune preuve n’a pu être apportée, que le fichier électoral, n’a pas été manipulé et de tout ce qui procède, l’élection du président de la République s’est déroulée dans la transparence et dans la tranquillité. C’est ainsi que la cour constitutionnelle partant de son constat, a proclamé les résultats définitifs du scrutin du 29 avril.

Sur les électeurs inscrits qui sont de 6 884 352, il y a eu 2494846 votants, soit 198 518 bulletins nuls. La Cour a procédé à l’annulation des suffrages estimés à 30 845. Donc, ce qui donne des suffrages valablement exprimés de 2 265 483, soit un taux de participation de 36,24%. La majorité absolue est de 1132.742 voix.

C’est ainsi que :

1. ATT a obtenu 1612 912 voix, soit 71,20%

2. IBK a obtenu 433 897 voix, soit 19,15%

3. Tiébilé Dramé a obtenu 68.956 voix, soit 3,04%

4. Oumar Mariko a obtenu 61.670 voix, soit 2,72%

5. Mamadou Sangaré a obtenu 35.776 voix, soit 1,58%

6. Soumeylou B. Maïga o obtenu 32.973 voix, soit 1,46%

7. Mme Sidibé Aminata Diallo o obtenu 12.443voix, soit 0,55%

8. Madiassa Maguiraga o obtenu 6856 voix, soit 0,30%

En conséquence, le candidat Amadou Toumani Touré, avec 1 612 912 suffrages recueillis sous son nom, a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés qui est de 1 132 742. Du coup, elle proclame M. Amadou Toumani Touré, élu président de la République. Son mandat prendra effet le 8 juin 2007 à 00h conformément à l’article 37 de la constitution.

La Cour ordonne la notification du président arrêt au président de la République et aux candidats séance tenante par les soins du gouvernement, aux représentants de l’Etat, dans les circonscriptions administratives ainsi qu’aux chefs des missions diplomatiques et consulaires du Mali et publié au journal officiel.

Comme on le voit, les résultats provisoires du ministère de l’Administration territoriale sont loin d’être des scores fantoches. En faisant allusion à l’annulation de 30 845 suffrages, on se rend compte qu’à part deux candidats, Madiassa Maguiraga et Soumeylou Boubèye Maïga qui ont gardé leurs pourcentages identiques, les 6 autres ont augmenté de quelque point.

Donc c’est dire que le dispositif mis en place par le ministère de l’Administration a bien fonctionné et tout le mérite revient à Kafougouna Koné et à ses collaborateurs.

14 mai 2007.