Cette enquête vient combler un déficit en informations statistiques.
Une vision à la fois synthétique et dynamique de la situation de l’emploi et du chômage dans le district de Bamako selon le sexe, le niveau d’instruction des chômeurs, bref une présentation claire et bien engeancée, ressort du document distribué aux participants.
Ainsi, nous apprenons grâce à cette enquête, qu’environ 28.000 chômeurs évoluent à Bamako, au sens strict du Bureau International du Travail (BIT), c’est-à-dire, ce sont des personnes sans emploi, à la recherche d’un emploi et disponible pour travailler.
En prenant en compte, les personnes ne cherchant plus activement un emploi, ce nombre augmente pour atteindre le chiffre de 53.000 personnes, soit l’équivalent de 12,5% de la population active.
Le chômage touche surtout les jeunes se situant dans la moyenne d’âge de 28,7 ans et la moitié d’entre eux ont moins de 26 ans.
Deux catégories de chômeurs : les personnes ayant une formation technique et celles ayant un niveau supérieur, sont particulièrement sujettes aux difficultés d’insertion sur le marché du travail.
Ces deux catégories représentent près d’un chômeur sur quatre, selon le document.
Pour le ministre du plan, au Mali, un des facteurs les plus déterminants au plan de la réduction de la pauvreté à l’instar de bon nombre de pays en développement est assurément le facteur travail.
Il serait donc paradoxal dans un contexte où toutes nos politiques économiques sont orientées vers la lutte contre la pauvreté, qu’aucun dispositif pérenne de suivi dans ce domaine ne soit intégré dans le système national de la statistique.
16 Mars 2005