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Vendredi 2 avril, le Serim – facilitateur du projet- a procédé à la restitution de l’étude de faisabilité d’un dispositif d’appui à la qualité des produits de l’artisanat d’art et de production, un projet financé par l’AFD, pour le compte du gouvernement malien. A cette cérémonie placée sous l’égide du Ministre de l’Industrie, des Investissement et du Commerce, étaient représentées toutes les parties prenantes : les cabinets du Président de la République et du Premier ministre, du Ministère de l’Artisanat et du Tourisme, du président de l’APCMM ainsi que des consultants sollicités dans le cours du projet.

L’analyse de situation a fait ressortir les forces, faiblesses ; opportunités et menaces liées aux produits d’art et d’artisanat, avant de se pencher sur les axes stratégiques et le plan d’actions 2006-2011 du secteur de l’artisanat.

Les cinq axes suivants ont été retenus : comment renforcer les institutions et l’organisation du secteur ? Comment accroître la productivité et la compétitivité des acteurs ? Comment mettre en place les financements adaptés à l’émergence d’entreprises artisanales performantes ? Comment améliorer l’accès aux marchés ? Quel système d’information et d’aide à la décision faut-il mettre en place ?

Ces axes viennent en réponse aux multiples faiblesses identifiées par les producteurs lors des ateliers régionaux qui ont concerné l’ensemble du pays ainsi que des enquêtes auprès des consommateurs dont les consommateurs occidentaux, lors d’un atelier tenu en Novembre dernier à Paris.

Il ressort de l’étude que le Mali a fait beaucoup d’efforts en 20 ans dans la structuration et l’encadrement du secteur de l’artisanat et de l’art mais qu’il peut et doit faire des efforts, à l’image de ses voisins nigérien et burkinabe pour avoir un artisanat plus compétitif, mieux et plus demandé et suffisamment rentable pour ses animateurs.

L’étude a été jugée exhaustive et pertinente par les parties prenantes. Elle a été même saluée comme la feuille de route qui manquait au secteur de l’art et de l’artisanat malien pour atteindre l’excellence.

Reste maintenant le plus difficile : les moyens financiers et l’accompagnement institutionnel de qualité pour concrétiser les dizaines de recommandations préconisées par le projet.

Adam Thiam

Le Républicain du 15 Avril 2010.