Ainsi, le Mali et l’Inde viennent de signer deux conventions de financement de 75 millions de dollars US dans le cadre de l’interconnexion des réseaux électriques entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Un coup d’accélérateur vient ainsi d’être donné au développement du Mali.
UNE MISSION FRUCTUEUSE
Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, M. Ahmed Diane Séméga et son homologue de l’Economie et des Finances, M. Abou-Bacar Traoré, accompagnés du Directeur général de EDM-SA, M. Sékou Alpha Djitèye rentrent d’un long voyage en Inde où ils ont signé la deuxième tranche de la convention de financement des travaux d’interconnexion des réseaux électriques entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
La deuxième tranche s’élève à 45 millions de dollars US, soit 20 925 000 000 F CFA. Ce montant vient compléter le premier financement de 30 millions de dollars, soit 13 950 000 000 F CFA, dont la convention a été signée au mois de mars 2007 entre les deux parties.
Le montant total de ces deux conventions de financement s’élève à 75 millions de dollar, soit 32 875 000 000 F CFA.
L’OBJECTIF DU PROJET D’INTERCONNEXION DES RESEAUX ELECTRIQUES
Le projet d’interconnexion des réseaux électriques entre le Mali et la Côte d’Ivoire a pour objectif principal d’accroître l’offre d’énergie et de renforcer la sécurité de l’approvisionnement en énergie électrique sur le territoire malien. Cette interconnexion permettra de faire transiter à terme une puissance d’environ 200 M.W. (Mega Wattheures). Concrètement, il s’agit de planter des poteaux de la Côte d’Ivoire jusqu’à Bamako. De ces poteaux transiteront des câbles électriques.
Le champ de converture du projet s’étend sur les régions de Sikasso, Mopti, Ségou et une partie du District de Bamako. Déjà, du côté de Energie du Mali (EDM-SA), on apprend que des experts et techniciens indiens sont sur le terrain.
QUELS IMPACTS POUR LE PROJET D’INTERCONNEXION ?
Sur le plan économique, les impacts du projet d’interconnexion des réseaux électriques entre le Mali et la Côte d’Ivoire ne sont plus à démontrer car, il permettra :
– d’importer une énergie moins chère ;
– de faciliter l’installation de petites unités agro-industrielles dans les zones cotonnières ;
– de connecter les pays des zones A et B du West Africain Power Pool (WAPP) et de développer les échanges dans la sous-région.
Par rapport à la recherche et à l’exploitation minière au Mali, le projet d’interconnexion sera d’un apport inestimable. Les géologues du ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau révèlent que notre pays est un scandale géologique en ce sens que le sous-sol du Mali est rempli de divers minérais tels que le bauxite et le pétrole. Mais l’extraction de ces ressources minières demande d’importantes quantités d’énergie qui font défaut au Mali.
Par rapport à l’extraction de l’or dont le Mali est actuellement troisième pays producteur en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana, il y a la phase à ciel ouvert et la phase souterraine. Le Mali se trouve maintenant à cette dernière phase qui nécessite l’utilisation d’importantes quantités d’énergie.
Vivement donc le projet d’interconnexion des réseaux électriques entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Daba Balla KEITA
15 aout 2007