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Depuis le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire en septembre 2002, les rues de la ville frontalière de Zégoua étaient désertes de camions ou de gros porteurs. Cette crise du voisin ivoirien a lourdement pesé négativement sur l’économie de la sous région et particulièrement sur celle du Mali.

Youssouf Coulibaly, le représentant du Conseil Malien des Chargeurs à Zégoua, souhaite que cette reprise du trafic routier soit définitive pour le bonheur de tous les Maliens du sud du pays. Il dira qu’en tant que représentant du CMC, il y a eu des semaines, où il n’enregistrait pas plus de 10 camions durant les sept jours de la semaine. Mais depuis l’arrivée à la primature de Charles Konan Banny, la fréquence du trafic routier commence à s’améliorer.

Présentement au bureau du Conseil Malien des Chargeurs, par semaine depuis le mois de février 2006, le poste peut enregistrer souvent entre 150 et 200 camions venant des deux sens. Peuplée de 22 024 habitants environ avant la crise ivoirienne, la commune rurale de Zégoua était devenue une ville fantôme avec la guerre civile.

Grâce à Dieu avec cette reprise les populations commencent à revenir à la maison. Il a quelques mois, le Président du Conseil Malien des Chargeurs, Amadou Djigué avait dit que le trafic reprendra de plus belle sur le tronçon Bamako-Sikasso-Zégoua et Pogo-Bouaké-Abidjan.

Aujourd’hui on peut dire que cette promesse commence à devenir réalité. Avec la reprise du trafic sur cette route, la totalité des gros porteurs transportant des balles de coton de la CMDT, du bétail, de la viande, des engrais, des hydrocarbures et d’autres articles divers transitent par Zégoua.

Sur la route à l’intérieur de la Côte d’Ivoire, les chauffeurs disent, qu’ils rencontrent souvent quelques difficultés, mais que dans l’ensemble ça va.

Pour Baba Coulibaly, prestataire à la société Yara West Africa, vice président de la FENAGRO et directeur général d’Inter Trans Mali les transporteurs doivent un grand remerciement au président du CMC, Amadou Djigué pour son effort personnel dans la normalisation du trafic routier entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

Il a ajouté que le port d’Abidjan constitue et demeure le port le mieux indiqué jusque là pour les transporteurs et opérateurs économiques maliens.

Il a profité de l’occasion pour inviter les transporteurs à aller charger 30 mille tonnes d’engrais destinées au Mali et qui se trouvent dans les magasins de la société Yara West Africa.

Pour le transport de ces engrais, il dira que toutes les dispositions sont prises au niveau d’Abidjan. Le vice président de la FENAGRO a déclaré que l’un des premiers soucis du CMC est de rapprocher de plus en plus, l’engrais du producteur, d’où son implication de taille dans la normalisation du trafic terrestre entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

Fatogoma Ouattara estime que, la reprise des activités routières entre la Côte d’Ivoire et le Mali est venue au bon moment.

Les recettes de la commune proviennent à plus de 70% des activités liées à cette route. Il dira, qu’avec la crise en Côte d’Ivoire, la mairie de Zégoua a vu ces recettes baisser de plus de 80%.

Zhao Ahmed BAMBA
Correspondant Régional.

DOUANE DE HEREMAKONO

Le stationnement des gros porteurs le long de la route gêne les populations

A défaut d’un parking au niveau du bureau des douanes frontalière de Hèrèmakono, les camions en transit sont obligés de se garer le long de la route, bloquant ainsi le passage d’autres véhicules, même si les motocyclistes et les cyclistes parviennent à se tirer d’affaire à cause du petit gabarit de leurs engins.

Devenu par la force des événements politico militaires en Côte d’Ivoire, l’un des principaux passages terrestres des gros porteurs et autres usagers, Hèrèmakono vit en insécurité totale à cause du mauvais stationnement des véhicules en transit.

Cela, parce qu’au niveau du tout nouveau bureau des douanes récemment construit à plus de 53 millions de Fcfa, il n’y a pas de parking de stationnement.

Dans ce bureau ce sont souvent 40 à 50 camions tous gros porteurs qui se garent le long de la route en attendant que leurs situations douanières soient régularisées. Plus grave, d’autres camions sont souvent obligés de passer la nuit.

Pourquoi ? Parce que le bureau des douanes est sans électricité, et les agents sont dans l’obligation d’arrêter toute opération, à partir de 18 heures, pour ne pas commettre d’erreur dans le traitement des dossiers.

Au bureau des douanes de Hèrèmakono, l’insécurité devient grande, une fois le soleil couché. L’endroit qui est un peu isolé et situé en plein air fait peur sans lumière.

Ce qui fait que les douaniers à Hèrèmakono travaillent dans des conditions très difficiles. Le bureau manque de matériels adéquats de travail. Cela est inimaginable, pour un service qui fait rentrer des dizaines de millions de FCFA, chaque mois dans les caisses du trésor public.

Dans ce village frontalier du Mali et du Burkina Faso, même si l’arrivée du téléphone fixe de la Sotelma, il y a quelques mois est saluée par les habitants, le besoin du mobile se fait sentir de jour en jour.

Certainement les deux opérateurs de la téléphonie mobile ne vont pas tarder à songer à cette localité désormais porteuse d’espoir.

Zhao Ahmed BAMBA Correspondant Régional.

ZEGOUA

Anarchie dans le transport en commun

Les frais de transport en taxi entre Zégoua et Sikasso sont devenus un casse tête pour les usagers. 2500 F CFA, pour une distance de moins de 100 km. Sur place à Zégoua les billeteurs locaux font croire aux passagers que ce tarif est donné par l’Etat malien.

Anarchie dans le transport terrestre , tarifs chers, routes en mauvais état.
A qui la faute ?

La réponse semble pourtant claire. Cà ne peut être que les autorités, qui semblent négliger la question. Sinon comment peut-on comprendre que des véhicules sans assurance ni visite technique et en mauvais état puissent circuler sans être mis à la fourrière.

Ce 18 avril 2006, après avoir payé 2500 F CFA comme frais de transport entre Zégoua et Sikasso, le Vieux Zoumana (67 ans environ) lui-même chauffeur de son taxi a failli mettre en danger la vie de 10 passagers peu après le village de Loulouni.

Les passagers dont notre confrère Zhao Ahmed Bamba, doivent leur salut au bon Dieu. En dépit d’une panne où la roue avant gauche du taxi avait sauté d’elle-même, les occupants ont sérieusement étés arrosés par une pluie qui battait son plein ce 18 avril 2006.

Ceux qui avaient des moyens financiers ont pu rallier Sikasso et les autres ont préféré passer la nuit dans le village de Diassadeni à quelques kilomètres de Loulouni.


Zhao Ahmed Bamba

24 avril 2006.