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En effet, après un bref temps de répit, le gouvernement d’Ousmane Issoufi Maïga a repris du service cette semaine. En raison des urgences en matière de gestion des affaires publiques, l’activité gouvernementale a redémarré avec l’ardeur habituelle.

C’est ainsi que mercredi dernier, le conseil des ministres s’est déroulé comme à l’accoutumée avec des nominations et des communications écrites. Il faut préciser que le gouvernement a, en ce moment, un calendrier chargé d’activités d’envergure nationale, voire internationales qui se posent en termes de défis.

LES DEFIS DU GOUVERNEMENT

Le gouvernement d’Ousmane Issoufi Maïga a, en effet, de nombreux défis à relever qui sont, entre autres, la réussite de l’organisation de la biennale artistique et culturelle à Ségou pendant la première semaine du mois de septembre, celle de la célébration à Sikasso du 45ème anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale, et vers la fin de l’année celle du Sommet Afrique-France. Dans les trois cas, les autorités du pays auront à accueillir de nombreux hôtes venant de tout le continent.

Cela exige du gouvernement un déploiement de dispositif sécuritaire, des investissements importants et des efforts soutenus dans le cadre de l’assainisement de nos villes.

Si les deux premiers événements exigent moins d’efforts de la part du gouvernement, le troisième événement, à savoir le Sommet Afrique-France qui se tiendra dans le District de Bamako présente un enjeu particulier car rien n’est aussi difficile que d’instaurer la salubrité et la fluidité de la circulation dans notre capitale.

DES ACTIONS D’ENVERGURE

Les autorités du pays ont du pain sur la planche, car de la réussite de ces trois évènements dépend, en partie la crédibilité du pouvoir. Au-delà de ces tâches, le gouvernement doit faire face au crucial problème d’insécurité alimentaire à un moment où s’épuisent progressivement les stocks de céréales.

A cela, il faut également ajouter la prise en charge de la demande sociale, à travers notamment les revendications catégorielles.

En effet, on annonce une série de grèves en préparation : celle de la Centrale syndicale UNTM, celle des travailleurs de la santé les 1er et 2 septembre.

Décidément les fronts de combat du gouvernement se multiplient en cette reprise des activités. A côté de ces deux grèves imminentes, il y a le syndicat de la douane qui n’a pas encore dit son dernier mot.

Il faut cependant souligner qu’auparavant, c’est le syndicat des travailleurs de la protection civile qui avait manifesté sa détermination à aller en grève si ses préoccupations n’étaient pas prises en compte.

Heureusement qu’à ce niveau des accords sont intervenus entre lui et le gouvernement.
D’ores et déjà, il apparaît clair que le gouvernement n’aura pas de répit en cette fin d’année.

En effet, tout en veillant à un approvisionnement régulier des populations en denrées alimentaires, l’équipe Pinochet doit travailler à donner une meilleure image au District d’ici la grande rencontre Afrique-France.

Cela exige un travail de profondeur dans le cadre de l’assainissement des voies publiques, de la fluidité de la circulation, mais aussi un travail supplémentaire pour l’entretien des routes qui, à la faveur de l’hivernage, sont toutes en train de se dégrader de façon significative.

Le chef du gouvernement, à son habitude, a, en tout cas, déjà entrepris des visites de terrain à Ségou et Sikasso afin de s’imprégner de l’etat de préparation de l’accueil des invités pour la biennale artistique et culturelle et les festivités du 22 septembre.

Moussa SOW

26 août 2005