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Depuis toujours les femmes sont sous représentées dans le monde et plus particulièrement en Afrique. Notre pays, le Mali n’échappe pas à cette situation qui entrave le développement durable des différents pays. C’est pourquoi, depuis la première République, des femmes leaders avec à leur tête la 1ère députée Aoua Keïta se battent pour plus de représentativité des femmes.

Même maintenant des associations et ONG de femmes luttent pour l’épanouissement de la femme malienne. Malgré ces luttes par les associations et ONG de femmes, on enregistre un faible de taux de femmes au niveau des instances de décisions.

PEU DE FEMMES AUX POSTES ELECTIFS ET NOMINATIFS

En effet, on compte peu de femmes aux postes électifs et nominatifs.
Pour preuve, sur 147 élus de la nation on compte seulement une quinzaine de femmes. sur 27 ministres seulement 5 sont des femmes. Dans notre pays il n’y a ni de femme gouverneur, ni de femme secrétaire général de ministère.

Sur 703 maires on enregistre seulement une femme. Aussi, le nombre d’hommes directeurs dépasse largement celui des femmes directrices. Et pourtant il ne manque pas de femmes capables d’assumer les postes de responsabilité.

En effet, au Mali, on ne finit pas de compter des femmes qui ont la capacité intellectuelle, morale et physique d’occuper des postes de responsabilité et d’exercer leur fonction avec succès.

DES FACTEURS SOCIOECONOMIQUES

Mais malheureusement à cause des facteurs socioéconomiques, les femmes sont sous-représentées. Déjà, dans notre pays, tout est conçu pour que les hommes aient la part belle. C’est ce qui explique d’ailleurs la faible participation des femmes aux activités proprement dites des formations politiques.

Aussi, pour être considéré au niveau de ces formations politiques, il faut participer aux réunions des formations. Lorsqu’on sait que même pour le choix des cadres par rapport à la nomination on tient compte de la participation des uns et des d’autres aux réunions des partis politiques qui se tiennent souvent à des heures indues où les femmes sont empêchées à cause des obligations sociales.

LE CHOIX DES CANDIDATS A DES HEURES TARDIVES DEFAVORISE LES FEMMES

Aussi, c’est au cours à ces heures tardives que les listes des candidatures sont établies. Donc en l’absence des femmes. Ce qui fait que les femmes ne sont que des mobilisatrices au niveau des partis politiques.

Il faut par cependant souligner qu’avec les législatives prochaines, la tendance risque d’être renversée, surtout avec le nombre de femmes candidates (environ 200) mais sur environ 13000.

Cependant, la population doit se battre pour que le maximum des candidates soient élues en vue d’augmenter le nombre de femmes à l’Assemblée Nationale. Et pour cela, les femmes doivent se soutenir.

L’ENGAGEMENT DES FEMMES DEMANDEE

En plus, on peut espérer sur un changement de la situation si le président de la République tient ses promesses. En effet, il faut rappeler que dans son discours à l’occasion de la cérémonie d’investiture, le président réélu a souligné que “l’amélioration de la condition de la femme restera toujours un indicateur du Mali nouveau que nous sommes en train de bâtir”. Cette volonté politique du président de la République est à saluer.

Après les législatives et avec le remaniement ministériel et les nominations, les femmes maliennes sauront si le président réélu va traduire sa volonté politique en acte concret. En tout cas, les ONG et associations de défense des droits des femmes ont le regard tourné vers Koulouba pour des nominations à des postes de décisions à leur faveur. Cette situation doit changer pour le développement durable de notre pays.

Dado CAMARA

22 juin 2007.