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Ainsi après Mopti en 2002, Tombouctou en 2003 et Koulikoro en 2004, la cérémonie de lancement officielle de la saison touristique au Mali a eu lieu à Sikasso. La manifestation a été, comme d’habitude, présidée par le Président Amadou Toumani Touré.

Différentes manifestations étaient au programme des deux jours de festivités (17 et 18 décembre 2005). Les guides de la 3è région ont fait une démonstration de la technique de guidage suivie de celle des hôteliers sur une plateforme.

L’assistance a aussi eu droit à une scène de transformation du coton et de bogolan. L’animation folklorique était aussi au programme avec Néba Solo, Zégué Bamba, Fagnana Chaka, Lamissa Bengaly N°2. La danse des masques de Yorosso a aussi beaucoup émerveillé la nombreuse foule.

Ce fut une occasion de découvertes pour les privilégiés qui avaient fait le déplacement. Aussi une opportunité pour le Kénédougou profond de dévoiler ses charmes discrets mais très attrayants.

C’est d’ailleurs l’un des objectifs visés par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat travers l’Office Malien du Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO).

En plus de ses richesses agricoles et minières ainsi que ses virtuoses du balafon, Sikasso captive par les vestiges de sa glorieuse résistance à la pénétration coloniale.

Le Tata (la muraille fortifiée du roi Babemba Traoré), le Mamelon situé au cœur de la cité des Eléphants, la tombe de Tiéba, la fosse commune… sont autant d’atouts qui peuvent faire de Sikasso une destination touristique prisée.

Sans compter ses sites éco-touristiques comme les grottes de Missirikoro et de Kébéni, les splendides chutes d’eau de Farako…
Le détour au pays Minianka (Koutiala et Yorosso) est aussi intéressant d’autant plus qu’il permet à l’hôte de découvrir des masques aux yeux électriques qui suggèrent plus qu’ils ne décrivent.

«L’art est là, partout dans sa fonctionnalité. Là naquit le cubisme», commente un visiteur séduit. «Ville frontière entre la savane et la forêt, Sikasso réunit tous les atouts touristiques physiques. Véritable enclave boisée sur un sol véritable dénudé, la région englobe l’une des rares forêts classées du Mali, peuplée au surplus d’une faune particulièrement riche», décrit un promoteur touristique.

Cette vitalité repose aujourd’hui sur les infrastructures hôtelières héritées de la Can «Mali 2002». Après Bamako, Sikasso est la 2ème région hôtelière du Mali.
A Sikasso, le secteur de l’hôtellerie connaît un essor formidable avec des infrastructures flambant neuves.

Ces réalisations ont renforcé les capacités d’accueil de la capitale du Kénédougou redevenue le carrefour des grands événements. Elle l’a démontré lors du 22 septembre 2005 suivie de la finale de la 45è édition de la Coupe du Mali.

L’aéroport Dag-Dag est aussi un dispositif incontournable dans la promotion touristique de Sikasso. Il peut être, pour les charters, un relais entre la ville et les différentes capitales africaines voire européennes sans forcément passer par Bamako.

Autant de potentialités que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat et l’OMATHO sont déterminés à faire découvrir au monde et accroître ainsi les recettes touristiques au service de l’épanouissement local et du développement socioéconomique et culturel du Mali.

Moussa Bolly
Envoyé Spécial

20 décembre 2005.