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Le retour en classe des élèves maliens suscite l’inquiétude, entraînée par les soucis sécuritaires, climatiques ou encore la question des fonctionnaires fictifs.

Dans un Mali où Soumaïla Cissé n’a pas encore reconnu la victoire annoncée du président sortant à l’élection du 12 août dernier, l’organisation de la reprise des cours relève de la quadrature du cercle. Déjà hors contexte post-électoral, la rentrée 2017-2018 des écoles publiques avait été reportée au 9 octobre, quelques jours à peine avant la date prévue du 2 octobre. Or, aux soucis sécuritaires toujours présents s’ajoutent des inondations qui provoquent des effondrements de logements momentanément remplacés par des salles de classe mobilisées.

Au centre et au nord du pays, singulièrement dans les régions de Mopti et de Kidal, le nombre d’écoles fermées pour cause de conflit inachevé augmente d’année en année. Selon un rapport de l’organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef), 400 établissements n’avaient pas pu ouvrir à la rentrée scolaire de 2017, soit 120 de plus qu’en 2016. Actuellement, l’agence des Nations unies estime que plus de 380 000 enfants devraient rester déscolarisés à la date de reprise des cours.

À ces soucis climatiques et sécuritaires, les associations de parents d’élèves tiennent à ajouter des accusations contre les autorités académiques. À moins d’un mois de la rentrée, tous les élèves ayant obtenu le diplôme d’études fondamentales (DEF) n’ont pas été orientés. De même, chacun se demande si la question des enseignants fictifs a été prise à bras-le-corps.

Avec JA

Le Débat du 10 Septembre 2018