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Initialement annoncée pour « lundi prochain, la rentrée scolaire de l’année académique 2007-2008, a finalement été repoussée au 2 octobre. L’annonce a été faite mardi dernier au terme d’une rencontre ayant regroupé les partenaires de l’école autour du Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga.

La décision de report est consécutive à l’impré­paration des autorités, notamment la difficulté de rendre disponible les manuels scolaires, l’occu­pation des salles de classe dans plusieurs localités du pays par des familles vic­times d’inondation, la non satisfaction des doléances des syndicats d’enseigne­ment (la fédération de l’Education Nationale, le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur, le Syndicat des professeurs contractuels de l’Enseignement secon­daire).

Ces syndicats avaient accepté de lever le mot d’ordre de rétention des notes suite à une médiation des griots, des parents d’élèves et à une implication personnelle du Premier ministre. Ces revendications sont tou­jours d’actualité. Avec la rentrée, à la date initiale le risque était grand d’assis­ter au retour des vieux démons, c’est-à-dire les grèves perlées.

Raison pour laquelle, les autorités ont préféré prendre le devant plutôt que d’assis­ter à une rentrée scolaire mal partie. Aussi, il y a plusieurs élèves qui ont reçu avec succès au diplô­me d’Etudes Fondamentales (DEF) qui jusqu’à présent n’ont pas fait l’objet d’une orienta­tion. Toute chose qui risque également de faire des frustrations.

La nouvelle a de quoi réjouir les ménages qui font face aux difficultés quotidiennes. En cette période hivernale où les prix des denrées de pre­mière nécessité ont pris l’ascenseur, difficile de réussir la quadrature du cercle qui consiste à faire face aux dépenses incom­mensurables du carême musulmans et procurer les effets scolaires aux enfants.

Dès l’après-midi de mardi dernier, l’infor­mation comme traînée de poudre a fait le tour de la ville, bien de chefs de famille ont eu du mal à dissimuler leur joie. A présent, ils peuvent souf­fler. D’autant plus que la nouvelle date, leur laisse­ra le temps de mieux se préparer, les salaires devant tomber d’ici-là.

Hadama B. Fofana

13 septembre 2007.