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L’élection du président de l’Assemblée Nationale, l’examen du règlement intérieur, l’élection des membres du bureau, la constitution des groupes parlementaires et des commissions de travail, telles sont les tâches confiées à la première session extraordinaire des députés qui sont convoqués le 3 septembre par décret. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de temps de répit pour les nouveaux élus et par la même occasion, le président de la République, Amadou Toumani Touré veut rapidement commencer à mettre en oeuvre son projet (le PDES : Projet de Développement Economique et Social).

La Cour Constitutionnelle, au cours d’une séance marathon, a publié définitivement les résultats du deuxième tour des élections législatives du 22 juillet. Par la même circonstance, il a été rendu public la liste complète des 147 députés devant siéger à l’Assemblée Nationale.

UN PASSAGE POUR LA MISE EN OEUVRE DU PDES

Cette publication vient mettre fin au feuilleton électoral de 2006. Les élections générales de 2007 ont commencé par l’élection présidentielle à l’issue de laquelle 8 candidats ont pris part. Il n’y a pas eu un second tour, dès le premier tour, le président sortant, Amadou Toumani Touré a été élu dès le premier tour avec plus de 70% des suffrages.

Au cours de sa campagne électorale, le candidat Amadou Toumani Touré a présenté son programme de société contenu dans le PDES. Son principal objectif est d’insuffler un nouvel état d’esprit et un élan nouveau avec des hommes et des femmes entièrement dévoués, à produire davantage, à distribuer équitablement les fruits de la croissance, puis à investir dans l’avenir et à moderniser la société.

C’est dans ce cadre qu’un décret pris par le président de la République a convoqué en session extraordinaire les députés pour le 3 septembre. Quatre points sont à l’ordre du jour :
– élection du président de l’Institution ;
– examen du règlement intérieur ;
– élection des membres du bureau ;
– la constitution des groupes parlementaires.

LES ELUS A LA TACHE

Ce décret présidentiel est significatif, par là, le président veut anticiper et mettre rapidement les élus de la nation à la tâche. Puisque avant la fin de ce mois, les élus, après des tiraillements conviendront de quelque chose. Et en octobre, ils vont commencer à statuer sur les projets de loi. Puisque le PDES ne deviendra réel qu’avec l’adoption de certains projets de loi déterminant que l’exécutif soumettra au pouvoir législatif.

Avec la majorité qui s’est dégagée à Bagadadji, le président de la République aura moins de souci à se faire, étant donné que l’ADP est largement majoritaire. Ce regroupement arrive largement en tête avec 113 élus.
L’enjeu principal pour le président de la République demeure sans nul doute la mise en oeuvre de son PDES.

QUE DIT LE PROJET DE SOCIETE ?

Dans son allocution d’investiture, le président de la République a survolé les grands traits de son programme. C’est ainsi qu’il dira : “Pour réaliser cette grande ambition et en continuité de “Demain le Mali”, je me suis engagé à mettre en oeuvre le Projet de Développement Economique et Social (PDES), mon Projet de Société, qui reste ouvert à tous les apports féconds. Le PDES vise à produire davantage, à distribuer équitablement les fruits de la croissance, puis à investir dans l’avenir et à moderniser la société.

Ainsi, tout en cherchant à consolider les acquis du premier mandat, il marquera aussi des ruptures et des avancées car, il veut insuffler un nouvel état d’esprit et un élan nouveau, avec des hommes et des femmes entièrement dévoués à la cause nationale. Au cours de ce mandat, les efforts seront concentrés sur six axes prioritaires d’intervention :

– Mieux organiser, l’action publique, pour soutenir efficacement les autres composantes du programme ;
– Améliorer la production primaire et assurer la sécurité alimentaire ;
– Mettre en place, un environnement propice à l’émergence et au développement du secteur privé ;
– Insérer, les femmes et les jeunes dans les circuits productifs ;
– Développer les secteurs sociaux ;
– Procéder aux indispensables réformes de société.

L’ambition du PDES est de faire de l’Etat malien un modèle de bonne gouvernance : “Un Etat fort, une administration efficace, une justice assainie et des collectivités locales renforcées”. Ce renouveau de l’action publique, tout en poursuivant les actions d’ensemble déjà initiées, se matérialisera par l’introduction d’un nouvel état d’esprit, un choix toujours plus rigoureux des hommes et des femmes.

J’attends des cadres, appelés aux responsabilités, qu’ils servent le Mali avec compétence, probité morale, et un sens élevé de l’Etat. Chaque malienne, chaque malien, doit aussi se convaincre que la crédibilité et l’autorité de l’Etat ne sont autres, que la somme de notre civisme et de notre patriotisme individuel.

Oui, si nous voulons amplifier le processus du développement amorcé depuis 2002, il nous faut accélérer le rythme du changement ; changement de mentalité, changement de comportement à tous les niveaux.

Mamadi TOUNKARA

14 août 2007.