Par le jeu des alliances une liste de bureau proposée par une coalition hétéroclite composée de l’Adéma, du Cnid, de l’Acc, du Codi, de la Cds/Pdj-Ljs-Urd circule aujourd’hui entre les députés pour validation.
Cette proposition vise en réalité à pousser le Rpm et ses partenaires politiques dans l’opposition. Une nouvelle majorité parlementaire est en gestation.
A l’analyse de la configuration politique de l’Assemblée nationale, ce scénario politique était inimaginable, il y a une année seulement.
Cependant, avec la bataille autour du poste du questeur entre l’Adéma, le Rpm et le Mpr on a senti le coups venir.
Et malgré leur défaite, les députés du Rpm, sont restés majoritairement présents dans le bureau de l’Assemblée nationale.
Cette année, les autres formations politiques ne veulent laisser que la portion congrue au Rpm. En effet, dans la nouvelle liste qui a toutes les chances d’aboutir, seuls deux postes (6e vice-présidence et 7e secrétaire
parlementaire) sont attribués au Rpm contre 5 dans le bureau sortant.
Au même moment les partis qui étaient sous-représentés et qui comptent moins de députés que le Rpm se sont vus attribuer plus de postes que le Rpm.
Une situation qui irrite les responsables de ce parti. Pendant ce temps le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est différemment interprété en son article II qui dit que «l’élection des vice-présidents, des questeurs et des secrétaires parlementaires a lieu en s’efforçant de reproduire au sein du Bureau la configuration politique de l’Assemblée nationale…».
Si la nouvelle coalition parlementaire Adéma-Cnid-Acc-Codi-Cds/Pdj-Ljs-Urd trouve que l’expression «s’efforcer de reproduire au sein du bureau la configuration politique de l’Assemblée nationale» peut donner lieu à beaucoup d’interprétations, pour le Rpm-Mpr-Rdt-Pids ce passage du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été vidé de son contenu.
C’est pour cette raison que ce groupe se propose de saisir la Cour Constitutionnelle au cas où cette liste serait validée.
Une validation qui se révèle de plus en plus hypothétique d’autant plus que dans le groupe parlementaire Adéma, des fissures seraient en vue.
Selon certaines informations, des querelles d’intérêts opposeraient certains députés de ce groupe qui auraient des visées sur les mêmes postes.
Parmi ces députés certains menacent même de voter contre la proposition de leur parti…
Birama Fall
12 octobre 2005.