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Pinochet doit cependant savoir que le temps a changé et que le contexte diffère de 2002 où il était ministre des Sports.

Cette rencontre de trop que le chef du gouvernement se propose de faire apportera-t-elle une solution à la crise que traverse notre football ? Les maux dont souffre notre football sont connus. Aussi, les vrais protagonistes ne prennent pas part à cette rencontre : les joueurs expatriés. Est-ce réellement la solution pour obtenir le billet pour l’Egypte 2006 ?

Le département et Malifoot céderont-ils au chantage des joueurs, eux qui sentent l’élimination proche et qui se rabattent maladroitement sur le staff technique et le corps médical ? Les joueurs n’ont-ils rien à se reprocher ?

Les instances en charge de notre football ont fait montre d’une gestion laxiste et d’un sentimentalisme démesuré. Il faut aussi dénoncer le comportement de ces instances qui n’ont pas été à hauteur des missions qui leur ont été assignées. Le ministre de la Jeunesse et des Sports et Malifoot doivent prendre toute leur responsabilité et éviter de ne pas créer un précédent.

Sinon à chaque occasion, les joueurs refuseront de jouer et demanderont la tête de l’entraîneur. Il ne faut pas céder au chantage. Il ne s’agit pas de sacrifier Mamadou Kéïta Capi qui n’est pour rien dans la piètre prestation des Aigles, des Aigles pusillanimes.

Aujourd’hui, certains estiment que Capi n’est pas l’homme de la situation. A quel moment ont-ils dénoncé le manque de formation de nos cadres sportifs ? Si Capi est dépassé, il faut aller chercher les raisons de cette situation. Le ministère et la fédération savaient que Mamadou Kéïta est en déphasage avec le football pour l’engager.

Ces instances n’ont jamais songé à octroyer des bourses de formation à nos entraîneurs. Capi, Mory Goïta, Mad’Coulou, Fagnery, j’en passe n’ont jamais bénéficié des bourses de stages ou d’études pour parfaire leur formation. D’ailleurs, cet argument ne tient pas. C’est la rigueur de Capi qui bloque les ambitions de certains. <>.

Nous pensons que le départ de Capi de la tête de l’équipe nationale est un règlement de compte commandité par ceux-là mêmes qui l’ont accueilli à bras ouvert, il y a seulement quelques moments. Ces faiseurs d’entraîneurs ont été à l’origine du départ des différents entraîneurs des Aigles du Mali. N’est-il pas temps que le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies Gaoussou Drabo ainsi que le directeur de l’ORTM rappelle à l’ordre ces gens qui se servent du petit écran pour détruire ?

La passion aveugle a, semble t-il, pris le pas sur la passion du service public par certains qui pensent que tout leur est permis.
Si le Premier ministre consent à parler de cet autre aspect de la campagne de dénigrement en cours, il aura franchi un grand pas.

Tiémoko TRAORÉ