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Fodé Moussa Sidibé était le principal conférencier et à ses côtés il y avait Abdramane Sacko le chef de Cabinet, Sidi Mohamed Kéïta chef de la confrérie des chasseurs, Moussa Diarra dit Kita Balla…

Environ 3000 personnes prendront part à cette grande rencontre qui sera un lieu d’échanges et un facteur d’intégration régionale entre les chasseurs des pays qui y pendront part.

Selon le conférencier, l’organisation de cette 2è édition est due au succès et aux retombées positives issues de la 1ère édition organisée en 2001 sous le régime d’Alpha Oumar Konaré. De cette date jusqu’à nos jours “les chasseurs ont bénéficié de plus d’estime et de considération de la part de nos compatriotes.

Elle a permis l’unité des chasseurs du Mali qui ne parlaient plus le même langage. Ils ont compris qu’ils ont intérêt à travailler dans le sens de la conservation du patrimoine culturel dont ils sont dépositaires. Aujourd’hui, les chasseurs du pays sont regroupés dans d’une seule organisation”.

Ce sont entre autres les avantages et résultats tirés de la 1ère édition cités par le principal conférencier.
Le chef de la confrerie des chasseurs a ajouté qu’une organisation sous-régionale des chasseurs a été mise en place.

Les manifestations se dérouleront à Bamako, à Yanfolila et “accessoirement dans certaines capitales régionales notamment Koulikoro, Ségou, Sikasso, Kayes, Mopti”.
Le budget alloué à l’organisation de la rencontre s’élève à 80.100.000 FCFA dont 50.000.000 pour la construction du Musée des chasseurs de Yanfolila.

La Rencontre des Chasseurs de l’Ouest Africain est un programme majeur du Département de la Culture. D’abord par son caractère authentique puisqu’elle concerne l’une des institutions traditionnelles les plus anciennes de notre sous-région qui a été à l’origine de la fondation de la presque totalité de nos villages, royaumes et empires.

Ensuite par sa vocation internationale ; elle rassemble des délégations de six pays qui ont en partage cette institution des chasseurs traditionnels avec ses valeurs de civilisation propres. Enfin par son caractère populaire et mobilisateur ; rares sont les Maliens qui ne se reconnaissent en ses hommes ou qui ne les admirent pour ce qu’ils représentent, à savoir, l’un des symboles de notre patrimoine immatériel vivant, a déclaré Fodé Moussa Sidibé. Rappelons qu’il a soutenu sa thèse sur les chasseurs et qu’il est l’un des rares cadres chasseurs.

Pour ces raisons, l’organisation de la <> vise donc à atteindre des objectifs globaux à court, moyen et long terme. Il s’agit entre autres :
– d’affirmer l’ancienneté et l’authenticité de la confrérie des chasseurs traditionnels dépositaires et gardiens de nos valeurs de civilisation ;
– de promouvoir les aspects positifs et séculaires du savoir, du savoir-être et du savoir-faire des chasseurs ;
– de faire mieux connaître une civilisation millénaire bien ancrée dans la modernité ;
– d’insuffler une nouvelle vitalité à la recherche fondamentale sur les traditions africaines et notamment celles des chasseurs traditionnels.
Plusieurs activités sont prévues pour cette deuxième édition qui mettra en avant les acquis de l’expérience passée tout en apportant des innovations pour donner à la manifestation un éclat tout particulier.

– Le Colloque international

Les chercheurs de plusieurs disciplines se retrouveront autour du thème : <>. Des sous-thèmes sont proposés aux chercheurs pour une meilleure exploitation et un enrichissement du sujet.

Le Colloque se déroulera sur trois jours. Son programme tiendra compte de la participation effective des chercheurs à toutes les activités de la Rencontre.

Dans les salles du Palais de la Culture, professeurs, chasseurs, traditionnalistes et universitaires échangeront sur les points essentiels de la culture des chasseurs.

– Les expositions

La Galerie du Palais de la Culture sera également le cadre d’une exposition consacrée à la chasse et aux chasseurs. Le thème de cette exposition est <> à travers des photographies anciennes et récentes.
A Yanfolila, le Musée de la chasse organisera sa première grande exposition internationale sur la chasse d’hier et d’aujourd’hui.

– Les manifestations des chasseurs

Elles seront autant profanes que sacrées et auront lieu dans plusieurs quartiers de Bamako. Les manifestations sacrées regrouperont au dankun international de Sogonafing les chasseurs initiés qui mettront l’occasion à profit pour accueillir de nouveaux adhérents.

Les manifestations profanes et populaires seront organisées dans plusieurs communes de Bamako. Chasseurs maliens et étrangers les animeront selon un calendrier. Au cours de ces longues veillées, des thaumaturges feront montre de leur savoir et de leur savoir-faire.

– Les Consultations des guérisseurs et des devins

Les jardins du Palais de la Culture transformés en <> recevront de nombreux stands. Les guérisseurs et les devins les plus performants et reconnus offriront leurs services aux visiteurs. Ce sera également l’occasion de rencontres entre médecins et tradi-thérapeutes pour des échanges d’expérience.

Des chercheurs étrangers et nationaux et des écrivains, des spécialistes des sciences sociales et de la pharmacopée y prendront part. Des invités viendront tout particulièrement des pays suivants : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, France, Gambie, Guinée, Niger et Sénégal. Il y aura au total 16 chercheurs étrangers qui s’ajouteront à une dizaine de Maliens et des communications sont attendues.

Le Ministère entend à travers cette rencontre valoriser notre culture pour en faire un moyen de développement du pays.

Mamadi TOUNKARA

20 mai 2005