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Faites vos prévisions ! Bamako risque de connaître demain samedi une journée de fortes perturbations au niveau du commerce, des transports, des industriels… C’est la suite logique des remous post-électoraux à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Le camp Guittèye, contestant les résultats, a décidé d’entamer une démonstration de force.

Le groupement des commerçants import export du Mali (GCIEM) qui soutient Ousmane Guittèye a décidé de faire de ce samedi « une journée sans commerce » à Bamako.

En effet, demain, ce groupement projette l’organisation d’un grand meeting d’informations et de protestations au pavillon des sports du Mali du Stade Modibo Kéïta.

En plus des commerçants, des industriels, des transporteurs, des pharmaciens, des boulangers, des détaillants et de tous les prestataires des services de la capitale, ceux des régions et des villes de l’intérieur ont été conviés à ce rassemblement.

Mobilisant ainsi ses troupes, le groupement des commerçants import export du Mali (GCIEM) et les commerçants du « Groupe changement » visent deux objectifs : dénoncer les résultats acquis par Jeamille Bittar dans les listes commerce et services.

Des résultats qui, selon eux, ont été obtenus par « une fraude massive » avec des votes par procuration ; montrer aux Maliens leur représentativité et leur force dans les secteurs de notre économie.

A l’hôtel Kempenski de Bamako où il y a eu lieu la semaine dernière une réunion préparatoire de ce meeting, d’autres actions d’envergure ont aussi été préconisées : une grève généralisée de soixante douze heures (3 jours) dans tous les marchés et les commerces de la République du Mali ; la désobéissance civile ; le refus de s’acquitter des impôts et taxes et enfin la mise en place d’une CCIM-Bis.

Autre résolution : les membres des deux groupements ont convenu de ne plus siéger dans une même Assemblée consulaire que Jeamille Bittar.

Cette radicalisation de la position des partisans de Guittèye fait suite à la décision du président du tribunal administratif de Bamako qui, en sa qualité de juge des élections, il y a une dizaine de jours, a tranché le contentieux électoral en faveur de Bittar.

Aussi, le groupement des commerçants import export du Mali et des commerçants du « Groupe changement » digèrent mal les autres arrêts rendus à Sikasso, Koutiala, Ségou et Koulikoro.

Ces différentes décisions provoquent aujourd’hui la colère des commerçants. Ils ont par ailleurs décidé de transmettre le contentieux électoral de la CCIM à l’Assemblée nationale.

En effet, un des leurs qui est le député à l’Assemblée nationale, Cheickna Hamalla Bathily, a adressé une question interpellative au ministre de l’Industrie et du commerce, Choguel Maïga. Cette interpellation est prévue le jeudi prochain.

Birama Fall

03 novembre 2006.