Le collectif de la Fayda Tijania organise du vendredi 26 novembre au dimanche 27 novembre prochains une grande rencontre sur le soufisme.
D’imminentes personnalités sont attendues du Maroc, du Sénégal, de la Mauritanie, de l’Algérie et d’autres pays voisins.
Pour mieux réussir l’organisation de cette grande rencontre religieuse qui honore notre pays, Cheick Mounir Mahi Haïdara, Khalife général de la Tijania au Mali a rencontré la presse.
Cheick Mounir Mahi Haïdara s’est longuement expliqué sur les objectifs de cet événement religieux. Il a ensuite donné des explications sur le Soufisme et ses démembrements.
Le Khalife général n’a pas manqué d’adresser son salut religieux à ceux qui ont bien voulu répondre à l’invitation.
Selon lui, les leaders religieux et les journalistes ont presque le même objectif. Tous concourent à éclairer et/ou orienter les opinions.
Pour Cheick Haïdara, le Mali accueille ainsi à Ségou, une véritable rencontre africaine. Dans la capitale des Balanzans, des dizaines de milliers d’adeptes du Soufisme se rencontreront autour des sujets précis.
Ils auront à alterner lectures de Coran, prières et prêches pour la paix et la Rédemption. Dans un contexte où la tension est vive un peu partout.
La Fayda Tijania et ses invités pourront alors éclairer les fidèles sur le sens du soufisme. Selon Cheick Mounir Mahi Haïdara, le «Soufisme consiste à nettoyer un individu dans son corps et dans son esprit». Ce qui l’amènerait à adopter un comportement exemplaire «à tous égards et sur tous les plans».
La rencontre de Ségou vise, selon le Khalife, à contribuer à l’extinction des foyers de tension. «C’est dans l’optique de conduire tous vers une Rédemption».
En réalité, les trois notions semblent liées aux yeux des organisateurs. Car selon eux, «la notion de soufisme commande la paix et la Rédemption».
Et la confrérie a beaucoup de démembrements dont la Tijania, la Quadria, le Boutchisme… L’ensemble se retrouve annuellement depuis 1997 pour échanger et consolider leurs relations.
Le Soufisme d’hier à aujourd’hui
Au Mali, le Soufisme a été soutenu par feu Cheick Mahi Haïdara, père de l’actuel Khalife.
Mahi Haïdara s’est consacré, sa vie durant, à la pratique et la promotion du soufisme. Il est le petit-fils de Cheick Soufi Ibrahim.
Celui-là même a véhiculé la notion de Soufisme dans le pays. Il avait réussi à convertir de nombreux fidèles. Ses activités l’ont conduit en prison, où il purgea 11 ans de détention.
Cheick Mahi devait suivre les traces de son grand-père. Dès sa majorité, il sollicita de son père la permission d’aller apprendre la pratique religieuse en Arabie Saoudite et au Nigeria.
Là, il a rencontré Mohamed Tijani Boun Osman qui sera son maître. Cheick Ibrahim Niasse, le maître de Mohamed Tijani, à son tour oeuvra à l’instruction de Cheick Mahi.
Avec cette somme de connaissances religieuses, Cheick Mahi Haïdara devient le Khalife général de Cheick Ibrahim Niasse au Mali. A ce titre, il aura passé toute sa vie à raffermir davantage la base religieuse au Mali.
Et c’est à lui qu’on doit le soufisme dans notre pays.
Son fils Cheick Mounir Mahi Haïdara s’active à entretenir l’œuvre de son père. Chaque année le domicile de Cheick Mahi reçoit des milliers de fidèles.
Souleymane Diallo
24 novembre 2005.