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Le Mali s’est, depuis février 1990, doté d’une direction générale des marchés publics qui a pour principale mission d’assurer la mise en oeuvre de la politique des achats publics, tout en veillant à sauvegarder les intérêts de l’Etat et ceux des opérateurs économiques.

Elle est régie par plusieurs décrets dont certains sont en application depuis une dizaine d’années. Toute chose qui fait qu’elle connaît aujourd’hui beaucoup de difficultés dans l’application des textes.

Une étude a été diligentée par les autorités pour corriger les lacunes qui entravent l’application de ces textes. La validation de cette étude est au centre d’un atelier qui se tient depuis hier au Palais des Congrès sous la présidence d’Abou-Bakar Traoré, ministre de l’Economie et des Finances.

Les problèmes ont trait entre autres à la lenteur et la lourdeur des procédures, le nombre élevé d’intervenants, avec comme corollaire, la faiblesse des taux de décaissement, l’insuffisance de la transparence du système actuel ; la non prise en compte des spécificités propres aux
collectivités décentralisées. Pour enrayer ces lacunes, des propositions pertinentes ont été faites par le consultant qui a réalisé l’étude.

Il s’agit entre autres de la réduction des délais d’intervention des différents acteurs du processus de passation des marchés publics, notamment ceux de la Direction générale des marchés publics ; la
simplification des procédures, en limitant le nombre d’intervention de certaines structures.
Le consultant a aussi suggéré de faire obligation à l’administration de publier les résultats des dépouillements et d’analyse des offres, dans un
journal des marchés et de fournir à tout candidat qui en fera la demande, les raisons de son élimination dans le cadre d’un appel d’offres.

Ces propositions et bien d’autres dont la déconcentration de la Direction générale des marchés publics devraient être discutées et validées par les participants à l’atelier.

Mais auparavant, ils échangeront sur trois communications à savoir la procédure actuelle de passation des marchés
publics, l’étude d’évaluation des conditions de passations et l’étude relative à la relecture du code des marchés publics, objet du présent atelier.

Pour le ministre de l’Economie et des Finances, la mise en oeuvre des différentes innovations contribuera à améliorer de façon significative notre système de passation des marchés et assurer son efficacité.

Idrissa Maïga

17 juin 2005