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Cette rencontre de trois jours enregistre la participation d’une centaine de personnes issues de trois pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali), notamment les acteurs locaux transfrontaliers publics et privés, les représentants institutionnels nationaux et régionaux, les experts et bailleurs de fonds.

Traduction opérationnelle du Mémorandum sur les « pays frontières » récemment adopté par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Programme d’Initiatives Transfrontalières (PIT) vise à enclencher un processus transfrontalier de dialogue et d’action entre les régions de Sikasso et Bobo Dioulasso (Burkina Faso), à travers la valorisation du potentiel transfrontalier de cette zone.

L’espace qui s’étend de Sikasso à Bobo Dioulasso est une zone de contact où s’expriment des potentialités communes aux deux régions frontalières soudano-sahéliennes et à leur voisine de Côte d’Ivoire, la zone de Korhogo. Une dynamique locale concertée pourrait y accélérer le processus d’intégration régionale.

Selon les initiateurs de la rencontre, les maires et élus locaux ainsi que les administrations déconcentrées des deux côtés de la frontière se connaissent, dialoguent et expriment une volonté commune de renforcer leur coopération par la mise en oeuvre de projets concrets. Une commission mixte entre les gouvernements du Mali et du Burkina Faso destinée à renforcer les liens d’amitié et de collaboration existe depuis longtemps.

Au même titre que les autres États membres de la CEDEAO, ces deux pays ont avalisé, en janvier 2005 à Abuja (Nigeria), un mémorandum sur le concept de « pays frontières ». Sur cette base, le Secrétariat Exécutif de la CEDEAO élabore alors, avec l’appui du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, un Programme d’Initiatives Transfrontalières.

Il prévoit notamment de concevoir un cadre juridique communautaire favorisant la coopération transfrontalière, promouvoir et appuyer des opérations pilotes. L’atelier de Sikasso a donc pour fonction de lancer un processus de coopération transfrontalière.

Il vise aussi à formuler des propositions concrètes d’actions ou de projets communs au sein de l’espace transfrontalier, définir les modalités de mise en place d’un cadre transfrontalier de dialogue et d’action, à caractère permanent.

Il permettra de suivre et éventuellement d’appuyer la finalisation et la mise en oeuvre des projets identifiés, de développer, par des réunions restreintes régulières, un dialogue suivi sur les sujets d’intérêt transfrontaliers, en particulier les problèmes économiques, de sécurité et d’aménagement du territoire.

Le Programme d’initiatives transfrontalières de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, prévoit de nombreuses activités dont les principales consistent à se doter d’un instrument juridique – Traité, Accord cadre ou Convention – destiné à faciliter la coopération transfrontalière entre collectivités et autorités locales, régionales et à lancer plusieurs initiatives pilotes sur divers espaces frontaliers.

Sory Ibrahima GUINDO

28 septembre 2005.