Alertés, ceux-ci
ont repris position, mais des membres du syndicat
avaient déjà commis leur forfait. L’enquête est en
cours pour situer les res-ponsabilités.
En attendant,
des gendarmes ont procédé à des fouilles dans des
mais-ons et certaines personnes ont été arrêtées.
Morila est une mine à ciel ouvert qui emploie 1565
travailleurs dont 1013 Maliens. Le gouvernement du
Mali est actionnaire à hauteur de 20%, Anglogold
Ashanti 40% et Randgold Ressources 40%.
Par rapport au
licenciement de plus de 300 Maliens, SOMADEX, société
employeuse et qui est liée à Morila par un contrat,
avait affirmé quel l’arrêt de travail prolongé, d’une
partie de son personnel est sans fondement légal.
Faux! rétorque le secrétaire général du syndicat de
Morila, Amadou Nioumanta. La situation qui prévaut sur
le site minier de Morila, a été sciemment créée par la
SOMADEX à travers les malversations du chef du
personnel M. Balamarou Diarra.
Ce dernier serait
responsable de tous les malentendus. “Il ne respectait
ni le règlement intérieur de l’entreprise, ni la
convention minière.
Il modifiait la décision écrite du
directeur de projets sur nos contrats, engageait les
catégories E et D pour 6 mois de contrat avec essai ”
a révélé M. Nioumanta.
Selon ce dernier, la SOMADEX a
refusé de payer les heures supplémentaires et les
primes de rendement.
Dans un article paru le 12 mai 2005, “Soir de Bamako”
avait dénoncé l’attitude des autorités par rapport à
la gestion de ce problème en titrant: “Le gouvernement
entre négligence et culpabilité”.
Donc, la résurgence de cette crise est la suite
logique du bras de fer qui existait entre la SOMADEX
et le syndicat.
En brûlant des véhicules réservés au
transport du personnel, le syndicat montre sa
détermination à aller jusqu’au bout.
Mais le fait de
causer des dommages à la SOMADEX résout-il le
problème? La syndicat a-t-il mis sa menace à
exécution, c’est-à-dire, s’attaquer aux biens et
symboles de la SOMADEX ?
Les gendarmes, qui avaient regagné leur camp après
une période d’accalmie, sont de retour. Ils ont
commencé des fouilles dans certaines familles.
Ce qui
a permis pour l’instant, l’arrestation des présumés
coupables. Selon nos informations, des enquêtes se
poursuivent pour situer les responsabilités.
A notre avis, l’implication de l’Etat s’impose pour
tempérer les ardeurs. Car si ce problème n’est pas
résolu, des risques de fracture entre la SOMADEX et
Morila d‘une manière générale, et la population sont à
craindre.
L’Etat n’est pas sans savoir que les
arrestations arbitraires peuvent entraîner des
soulèvements populaires.
Ce, d’autant plus que des
personnes innocentes sont toujours indexées,
mala-droitement ou pour règlement de compte.
Issiaka SIDIBE
16 septembre 2005.