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Dans une perspective d’amélioration de la gouvernance économique et de la lutte contre la pauvreté, le gouvernement du Mali, depuis plusieurs années, s’est engagé dans un vaste chantier de réforme et de modernisation de l’administration publique.

C’est dans ce cadre, que le Ministère de l’Economie et des Finances, avec le concours de l’ensemble des Partenaires Techniques et financiers, a entrepris l’élaboration d’un Plan d’Action gouvernemental à moyen terme relatif à l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques dont le coût global est estimé à environ 16 milliards de FCFA.

Le programme à moyen terme d’amélioration et de modernisation de la gestion des finances publiques, approuvé par le Conseil des Ministres en sa session du 20 avril 2005, s’inscrit dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et s’intègre dans le Programme de Développement Institutionnel (PDI) dont il constitue la dimension « Finances Publiques ».

L’enjeu stratégique de ce programme étant de préparer les structures, les fonctions et les systèmes à un basculement de l’aide projet vers l’appui budgétaire.

16 milliards de F CFA pour moderniser et améliorer les finances publiques

C’est pourquoi, il intègre l’ensemble des actions envisagées par le Ministère de l’Economie et des Finances, regroupées autour du thème correspondant aux domaines d’action prioritaires ressortis de l’analyse des diagnostics et des recommandations des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) du gouvernement.

Il s’agira, entre autres, d’adapter et de rationaliser le cadre des finances publiques, renforcer la gouvernance et accroître la transparence, développer l’efficacité des administrations fiscales et financières.

Il s’agit aussi d’intégrer les financements extérieurs aux procédures budgétaires, d’accroître l’efficacité de l’organisation des marchés publics.

« Nous avons l’ambition d’avoir des procédures de passation de marchés publics plus claires, plus transparentes, et qui restaurent la confiance entre l’Etat et ses fournisseurs » , a déclaré le Ministre de l’Economie et des Finances, Abou Bakar Traoré.

Le ministère de l’économie et des Finances, selon le titulaire du portefeuille de l’Hôtel de ville, a aussi l’ambition d’avoir des administrations financières outillées pour l’analyse prospective et capables d’exécuter et de contrôler les dépenses en temps réel, mais surtout de pouvoir mesurer l’impact d’une allocation budgétaire sur les conditions de vie des populations.

Le ministre souhaite aussi installer des structures de contrôle performantes qui, avec l’application des manuels de procédures de contrôle au niveau international, donnent toute la crédibilité nécessaire à la vérification de nos comptes et aux rapports d’audit et de contrôle.

« Pour ce faire, le gouvernement, en plus de sa bonne volonté et de l’effort national, a besoin de l’appui financier et technique de l’ensemble de ses partenaires.
Je ne doute nullement que cet appui ne nous feras pas défaut car, vous avez toujours été à nos côtés lorsque le défi à relever est juste et concourt à produire un impact certain sur les conditions de vie de nos populations »,
a-t-il ajouté.

Le satisfecit des PFT

Le représentant résidant de la Banque Mondiale au Mali, Alassane Diawara, a assuré que la communauté des partenaires techniques et financiers sera aux côtés du Mali pour faire de ce plan un élément essentiel qui devra soutenir en grande partie la démarche que le gouvernement a initiée pour le passage de l’approche projet à l’approche budgétaire de l’aide extérieure.

Les efforts du gouvernement maliens appréciés

Selon M. Diawara, le groupe des partenaires techniques et financiers (PTF) a apprécié l’effort que le gouvernement malien a fourni : « Nous pensons que ces efforts doivent être poursuivis dans le sens de la mise à disposition d’un schéma de financement général précisant les disponibilités sur ressources propres et selon lequel l’apport extérieur devrait être apporté ? », a-t-il dit.

M. Diawara a terminé en soulignant tout l’intérêt que les deux parties doivent avoir pour passer le plus efficacement possible vers la phase de mise en œuvre du plan.

Ceci nécessitera, a-t-il dit, quelques travaux complémentaires pour dégager les priorités dans les actions et définir une feuille de route qui permettra de donner toutes les chances pour que l’objectif de 2006 soit atteint.

Sory I GUINDO

30 mai 2005