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Au Mali, le secteur de l’éducation a toujours été considéré comme une priorité de l’action publique, en raison de son rôle dans le développement. C’est pourquoi, sa part dans le budget national s’est sensiblement augmentée ces dernières années. L’enveloppe budgétaire consacrée à l’éducation est passée de 26,62% en 2001 à 29,90% en 2002 et à 30,6% en 2004.

L’éducation malienne est un secteur aux multiples défis. Les défis qui se posent au système éducatif malien sont connus : donner au maximum de citoyens, dans des délais volontairement serrés, un enseignement de qualité adapté au marché du travail, tout en faisant face aux contraintes institutionnelles, budgétaires, démographiques.

En ces temps de mondialisation, savoir lire et écrire ne suffit plus pour le citoyen malien. Il lui faut acquérir et développer des compétences académiques et professionnelles indiscutables qui l’aident à se forger une vie meilleure. Pour réussir ce pari, il faut donner au maximum de citoyens possible, un enseignement de qualité. Or le système éducatif malien hérité de la colonisation était resté trop centralisé et ne touchait qu’une faible partie des enfants en âge d’aller à l’école.

Pour mettre fin à ce système, notre pays s’est engagé depuis 1996 dans sa refondation. Avec l’appui de ses partenaires, le Ministère de l’Education a élaboré et validé en 1999, le Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC).

Cet ambitieux programme s’inspire de la Lettre de Politique Educative qui définit le cadre de refondation du système. Il s’est fixé comme objectif un taux brut de scolarisation de 95% au premier cycle de l’enseignement fondamental à l’horizon 2010.

Ces dernières années, le gouvernement a recruté de nombreux enseignants qui constituent aujourd’hui les 2/3 du personnel payé sur le budget consacré à l’éducation..

En dépit des efforts fournis par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers, l’école malienne connaît une situation de crise permanente. La qualité de la formation dispensée se détériore progressivement.

Dans le cadre de la recherche d’une solution adéquate à cette situation, le gouvernement a entrepris en 2005, une série de concertations avec ses partenaires dans le cadre de la gestion de l’école dans toutes les régions et dans le District de Bamako.

Ces concertations ont abouti à la signature d’un “Accord pour une Ecole Apaisée et Performante”, le 15 juillet dernier. Cet accord comprend plusieurs recommandations qui, si elles sont observées, seront le début de solution à la crise de l’école malienne.

Les préoccupations des enseignants de différents corps et des élèves sont prises en compte. Si toutes les parties impliquées respectent ledit accord, l’année scolaire 2005-2006 sera une année apaisée.

Mamadi TOUNKARA

26 juillet 2005