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«La défense de la patrie, est un devoir pour tout citoyen», que vous inspire cette citation ? C’était le sujet de la première épreuve, sur la culture générale, du concours de recrutement des greffiers en chef, qui s’est tenu samedi dernier dans les locaux de l’Université de Bamako à Badalabougou.

À l’annonce du sujet par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, dans l’Amphi 500 places de la Faculté de droit privé, les visages stressés des candidats se sont détendus.

Ce sont 4.131 candidats qui se sont inscrits pour ce concours. Repartis entre 36 centres, les postulants vont devoir user de leurs connaissances pour être parmi les 120 greffiers en chef qui seront recrutés au titre de 2023. Vigilants, les surveillants étaient pointilleux sur le respect des consignes qui sont d’éviter la fraude et l’utilisation des téléphones. 

Ce concours intervient à un moment où le besoin de recruter des greffiers était fortement ressenti dans les juridictions à cause des départs à la retraite, nous a appris le ministre en charge de la Justice. En effet, depuis 2008, il n’y a pas eu de recrutement de greffiers au Mali. Mahamadou Kassogué a rappelé le rôle éminemment important des greffiers, les secrétaires de greffes et parquets dans le fonctionnement des juridictions et dans la distribution de la justice. «C’est eux qui procèdent à l’authentification des actes, qui accompagnent les juges dans les différents actes qui sont posés, et qui assurent le fonctionnement au quotidien de la juridiction à travers la tenue des registres et des différents documents, l’orientation des justiciables», a-t-il expliqué.

Grâce aux actes particulièrement importants qu’ils posent pour le fonctionnement des juridictions et la distribution de la justice, ce corps a besoin d’être renforcé. Le Garde des Sceaux a promis que d’autres recrutements auront lieu l’année prochaine. Et Mahamadou Kassogué d’assurer que ce concours sera transparent du début à la fin du processus. «Il n’y aura pas de népotisme, de favoritisme, les meilleurs vont gagner. Nous voulons conjurer tout ce qui est fraude et vol…», a-t-il insisté. Zeïnab Bâ, candidate, était la première à quitter la salle d’examen. Inquiète au début de l’épreuve, la jeune femme s’est détendue en recevant le sujet. «Je ne suis pas très inquiète quant à l’issue des résultats, je suis plutôt reconnaissante de cette opportunité qui m’est offerte pour avoir un travail», a-t-elle expliqué, le sourire aux lèvres. Quant à Souleymane Bamba, relax au sortir de la première épreuve, il affirme que le sujet était à la portée de tous les candidats et attend confiant les résultats.

Jessica Khadidia DEMBELE

Source: L’Essor