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Situant les causes de la recrudescence des grèves dans notre pays, ATT a mis en cause la responsabilité des directeurs et ministres de la République, les syndicats et même les textes réglementant le droit de grève au Mali.

Depuis un certain temps, nous assistons à la recrudescence des grèves. La rentrée des cours et tribunaux dont le thème portait sur l’exercice du droit de grève, a offert l’occasion au président de la République d’évoquer plusieurs causes de la multiplication des débrayages.
Pour ATT, « si nous pouvons nous réjouir d’avoir trouvé la solution à de nombreux conflits sociaux par la négociation, nous devons en même temps reconnaître nos insuffisances en matière de dialogue social ».

Comme si cette déclaration ne suffisait pas, le chef de l’Etat ajoutera que dans notre pays, beaucoup de conflits sociaux ont dégénéré du seul fait qu’un directeur ou un ministre a manqué d’attention ou de temps pour les partenaires sociaux. « Je me demande si ce n’est pas nécessaire d’ouvrir au niveau de chaque département ministériel un bureau qui s’occupe uniquement aux négociations avec les partenaires sociaux ».

Le président de la République s’en est également pris au texte réglementant le droit de grève au Mali et aux syndicats. « Je demande au gouvernement et aux partenaires sociaux de procéder à une relecture consensuelle des textes réglementant le droit de grève au Mali, en particulier la loi n°87-47/AN-RM du 10 août 1987 et de son décret d’application », a-t-il instruit.

Pour ATT, il est également important de cultiver au niveau des partenaires sociaux le réflexe d’anticipation sur les questions essentielles. Le syndrome des débrayages que connaît notre pays ces derniers temps a affecté, outre l’espace scolaire et universitaires, plusieurs services vitaux comme la santé, les transports publics, etc.
Par ces propos, le président donne l’impression d’avoir perdu les repères face à cette situation.

Sidiki Doumbia

11 Novembre 2010.