Pour cela, les agents de ces différents services doivent collaborer étroitement avec les commerçants (importateurs, grossistes, demi grossistes et détaillants). Mais depuis toujours cette collaboration n’est pas établie a 100% à cause de l’incivisme, la peur de l’administration (qui conduit à l’incompréhension des régimes fiscaux) de certains contribuables. Et surtout du comportement pas très correct des agents qui proposent des arrangements (magouilles) et de leurs carences.
Généralement ces agents ne parviennent pas à faire comprendre aux commerçants pourquoi payer et comment le montant à payer est déterminé. A cause des carences et des magouilles des agents de recouvrement, certains commerçants n’ont pas confiance et préfèrent évoluer dans l’incivisme en s’arrangeant avec les agents recouvreurs. Autrement dit, les commerçants ne veulent pas être dans les normes et leur seul souci c’est d’avoir plus de bénéfices et certains agents de recouvrement profitent toujours de la situation pour se faire la poche.
Cependant, les autorités compétentes sont interpellées pour sensibiliser et former les agents de recouvrement pour qu’ils mettent en confiance les commerçants afin que ces derniers soient dans les normes. Elles doivent aussi sanctionner ,s’il le faut, les agents qui n’ont pas un comportement pas très correct.
En tout cas, depuis un certain temps, les commerçants ne cessent de se plaindre des agents de recouvrement des impôts. Nous entendons ces commerçants dire qu’ils ne comprennent pas le changement du montant à payer. Selon eux, on leur fait payer plus qu’ils ne doivent. Certains d’entre eux, depuis l’ouverture de leur boutique, ne payaient que 36.750Fcfa mais brusquement on leur demande de payer 120.000Fcfa.
Selon Mme Koné Hawa Sidibé chef de centre des impôts de la commune V à Kalaban-Coura le montant de l’impôt synthétique payé par les commerçants est fixé par rapport au chiffre d’affaires. Et dans le régime du commerce général l’impôt synthétique varie de 14.700 à 1.200.000Fcfa. Avant de préciser que selon la loi en vigueur, de 36.750Fcfa on passe à 120.000Fcfa, et de 180.000Fcfa, à 300.000Fcfa, 600.000, 900.000Fcfa puis 1.200.000Fcfa. Et c’est bien cette évolution de sommes à payer qui dérange certains commerçants.
A en croire Mme le chef du centre, pour déterminer le montant à payer, il faut que les contribuables acceptent de mettre à la disposition des agents de recensement leur cahier de vente ou tout autre document pouvant évaluer leur chiffre d’affaires. Dans le cas contraire, la loi les autorise à faire une estimation. Selon elle, les commerçants dont le chiffre d’affaires est compris entre 2.500.000Fcfa et 5.000. 000 de Fcfa doivent payer 120.000Fcfa par an.
Pour Mme Koné, tout le problème est que la majorité des commerçants ne se sont jamais acquittés de leurs impôts réels. Selon elle, avec la nouvelle mesure, les contribuables sont obligés de s’acquitter de leurs impôts réels. Les agents de la Direction nationale des impôts, et la Sous-Direction de contrôle sont sur le terrain cette semaine pour combattre l’incivisme des commerçants.
Dado CAMARA
17 février 2006.