Le président du Mouvement patriotique pour le renouveau, Choguel Kokalla Maïga, s’est fait une conviction : les Maliens doivent se retrouver dans un débat franc pour parler de reconciliation nationale. Au moment où le pays s’achemine vers la fin de la commémoration de son cinquantenaire, Choguel ouvre donc le débat.
En effet, le samedi 18 décembre prochain, le Président du MPR convie l’ensemble de la classe politique, les syndicats, la société civile et de nombreuses personnalités à un débat. Thème du jour : « la problématique de la Réconciliation nationale à l’aune du cinquantenaire ». Le modérateur de la conférence est Oumar Kanouté, secrétaire général du Mouvement patriotique pour le renouveau.
Pourquoi donc un tel débat ? Dans l’entourage du Président du Mouvement patriotique pour le renouveau, l’on indique clairement qu’il ne s’agit point de tenir un procès, mais d’ouvrir un débat sain et sans passion afin d’amener les Maliens à se parler et se dire des vérités sur la gestion du pouvoir des cinquante années écoulées dans la perspective des échéances électorales prochaines, qui seront déterminantes pour les cinquante années à venir.
Et Choguel Maïga que nous avons approché est plus explicite. En effet, il estime que la classe politique dans son ensemble (opposition et majorité confondues) a l’impérieux devoir de sauvegarder le climat d’apaisement que connaît le pays depuis quelques années. Cette classe politique ne doit pas occulter des débats essentiels, notamment celui portant sur la reconciliation nationale. D’autant que le président de la République, Amadou Toumani Touré, dans son discours bilan du cinquantenaire, prononcé le 21 septembre dernier, a insisté sur la question.
Pour Choguel Maïga, il s’avère donc impérieux que chacun à son niveau accompagne le Président ATT dans sa volonté de réconcilier les Maliens, tout en faisant table rase du passé. Un passé fait de divisions, de déchirements et d’affrontements. A ce sujet, Choguel Maïga est clair: il ne s’agit point de remuer le couteau dans une quelconque plaie. Il ne s’agit guère de condamner ou de réhabiliter, il n’est pas aussi question pour de refaire l’histoire du Mali. « Notre volonté est de débattre sans passion, ni parti pris. C’est pourquoi nous avions convié tout le monde. Et nous souhaitons que les uns et les autres puissent surtout regarder vers l’avenir pour l’intérêt du Mali », précise Choguel Maïga.
Ancien leader du mouvement des jeunes de l’UDPM (Union démocratique du peuple malien), le parti unique sous Moussa Traoré, Choguel Kokalla Maïga, n’a jamais renié son passé politique. Au contraire, avec l’avènement de la démocratie, il a eu le courage de créer un parti (le MPR) pour revendiquer l’héritage de Moussa Traoré, au moment où d’autres membres de l’UDPM cherchaient refuge dans d’autres formations politiques.
Candidat à l’élection présidentielle de 2002, Choguel Maïga, en 2007, apporta son soutien à la candidature de Amadou Toumani Touré. Il était un des portes paroles du candidat. Et le MPR est membre de l’Alliance de partis politiques qui a soutenu la candidature de ATT en 2007. Toujours phase avec lui-même et ses convictions politiques, Choguel Maïga entend soutenir les actions du Président Touré, jusqu’à la fin de son mandat.
CH. Sylla
16 Décembre 2010.