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A travers une lettre ouverte, une trentaine de magistrats, promotion 2004-2008, viennent saisir le Président de la République, Amadou Toumani Touré, pour obtenir son concours dans la résolution de leur problème qui, estiment-ils, perdure au niveau de l’administration
.

En effet, ces jeunes magistrats issus de la promotion 2004-2008 sont en train de taper à toutes les portes pour entrer en possession de leurs 14 mois d’arriérés d’indemnités de judicature et de responsabilité.

Pour cela, ils ont même demandé l’arbitrage de la Cour Suprême, après avoir saisi le ministre de tutelle. A travers cette lettre ouverte ils veulent aujourd’hui porter le problème auquel ils sont confrontés à la connaissance du Premier Magistrat.


Le contenu de la lettre

Son Excellence M. le Président de la République du Mali, nous venons à vous sincèrement, eu égard à vos qualités d’homme d’Etat, pour solliciter votre concours afin que le droit soit dit dans l’intérêt de tous. Nous sommes une trentaine de magistrats. Nous avons chacun à peu près trente ans de service à faire. Nous sommes dans une situation d’injustice, en violation de tous les textes de la République et de tous les principes généraux de droit administratif. Nous sommes des professionnels du droit.

Les comportements du conseiller rapporteur et du commissaire du Gouvernement, à l’audience du 2 Octobre 2008 de la Section administrative de la Cour Suprême, laissent penser qu’il y a une volonté manifeste d’occulter volontairement des chefs de demande et un désir de personnaliser le dossier dans le but de nuire à nos intérêts. Nous ne demandons pas un traitement de faveur, mais nous voulons que le droit soit dit au nom du peuple malien. Pour ce faire, nous soumettons à votre appréciation tous les documents de la procédure.

M. le Président, nous ne voulions pas vous encombrer avec ce dossier ; mais certains actes posés dans l’affaire nous obligent à recourir à vous, en tant que Président de la République, conformément aux dispositions de l’article 29 de la Constitution du 25 Février 1992.

Conscients de votre volonté de bâtir ce pays à l’image de nos valeurs positives et de la législation en vigueur, nous vous transmettons, son Excellence Monsieur le Président, nos considérations les plus sincères et les plus distingués ”.

Laya DIARRA

06 Octobre 2008