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Des projets semenciers régionaux ou nationaux portant sur la production de variétés à haut rendement et l’offre de semences de qualité sont en cours en Sierra Leone, en Libye, au Cameroun, en Angola, au Soudan, au Lesotho et en Ethiopie. Quant au Mali, il reste le parent pauvre de la politique semencière sous- régionale.

Il existe plusieurs centres internationaux de recherche semencière, notamment :

Le CIAT qui a trois projets en cours dans le cadre de son programme Systèmes semenciers en situation de stress; il a produit trois manuels sur les compétences requises pour la bonne gestion des petites sociétés semencières.

Le CIMMYT qui apporte son aide aux agriculteurs d’Ouganda et du Kenya qui produisent et commercialisent des semences de qualité, de variété de maïs améliorées sélectionnées par les agricultureurs; grâce à son projet “Sécheresse et manque de fertilité des sols en Afrique australe (SADLF)”, le CIMMYT a fourni plus de 70 tonnes de semences de variété de maïs à pollinisation libre et tolérantes au stress, aux producteurs communautaires de semences d’Angola, du Malawi, du Mozambique, d’Afrique du Sud, de Tanzanie, de Zambie et du Zimbabwe; avec d’autres centres, il appuie les efforts engagés par la SADC pour harmoniser les réglementations semencières; depuis deux ans, il assure la mise en oeuvre du projet << Renforcement des mesures d'incitation à la commercialisation des semences en Afrique australe afin d'accroître l'impact des travaux de sélection du maïs>>, un projet destiné à remédier aux difficultés rencontrées par les producteurs de semences souhaitant proposer leurs produits aux agriculteurs des zones isolées, ainsi qu’aux problèmes qui freinent l’adoption de variétés améliorées par les exploitants; pour ce faire, il a recours à des méthodes novatrices permettant de développer l’accès des agriculteurs aux variétés de maïs améliorées; le CIMMYT assume également la mise en oeuvre de la « Nouvelle initiative semencière pour le maïs en Afrique australe »; cette initiative menée en consultation avec les centres de recherche nationaux, les ONG et le secteur privé dans les pays membres de la SADC a pour but de fournir aux petits agriculteurs sans ressources des variétés de maïs tolérantes aux stress et sélectionnées par les agriculteurs.

L’ICARDA exécute un projet pour renforcer les systèmes semenciers nationaux en Asie centrale et occidentale et en Afrique du Nord. La distribution de semences aux agriculteurs dans la région couverte par le projet, notamment en Afrique du Nord, s’avère difficile, et le projet s’attache particulièrement à toucher les nombreux petits agriculteurs de la région. L’Unité Semences de l’ICARDA collabore avec les programmes semenciers nationaux pour résoudre les problèmes d’offre, apporter le soutien technique et favoriser la valorisation des ressources humaines afin de créer des systèmes semenciers rentables et efficaces.

L’ICRISAT s’emploie à organiser un secteur privé encore embryonnaire qui produit des semences hybrides à partir de matériel fourni par l’ASARECA au premier Consortium ICRISAT de recherche semencière dans le secteur privé africain dont Seedco est membre fondateur; il double le fonds de roulement Seedco pour les semences.

FACTEURS LIMITANT LA PRODUCTIVITE ET LA COMPETITIVITE DE L’AGRICULTURE

Parmi les principaux facteurs limitant la productivité et la compétitivité agricoles de l’Afrique, on peut citer :

-Le faible taux d’utilisation des intrants agricoles, le faible taux de génération et d’adoption de technologies et la mauvaise gestion des ressources naturelles;
– Les mauvaises pratiques en matière de manipulation, de transformation et d’ajout de valeur après récolte;
– L’importance excessive de l’agriculture pluviale;
-Le mauvais état/fonctionnement de l’infrastructure physique, notamment des marchés et des installations et services à valeur ajoutée y relatifs, des moyens de transport (routes, chemins de fer, ports maritimes et aéroports), des services d’approvisionnement en énergie et des télécommunications;
-Le faible taux d’investissement dans l’agriculture et l’accès insuffisant au financement et au crédit agricoles;
-Des services de distribution d’intrants inadéquats;
-La faible capacité des ressources humaines à tous les niveaux, situation aggravée par la pandémie de VIH/SIDA;
-Des politiques inappropriées.

Les facteurs affectant la compétitivité de l’agriculture et la gestion des ressources naturelles peuvent être regroupés sous trois têtes de chapitre : facteurs liés à la production, facteurs liés aux marchés et aux services et facteurs d’ordre macroéconomique.

Daba Balla KEITA

02 février 2006.