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Plusieurs variétés d’arachide et de sorgho mises au point et diffusées.

Sur une initiative de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (Icrisat) en collaboration avec l’Institut d’économie rurale(IER) le Grand Hôtel a abrité, le samedi 28 juin, une conférence de presse sur l’ICRISAT au Mali.

L’initiative visait à faire la promotion de cette structure au Mali et voir ce qu’elle peut faire dans le futur.

La conférence était animée par le Directeur général de l’ICRISAT, Dr William D. Dar. Il avait à ses cotés le Directeur d’ICRISAT – Afrique de l’ouest et du centre, le Dr Farid Waliyar, le Directeur général de l’IER, Bino Timé et le Représentant de l’ICRISAT au Mali.

la collaboration entre l’ICRISAT et l’IER, les technologies appliquées par l’ICRISAT sur les produits, les résultats de ses travaux au Mali », sont entre autres les points développés au cours de cette conférence de presse, dont l’objectif était de faire connaître davantage les interventions de l’ICRISAT au public malien.

Dans son allocution, le Directeur d’ ICRISAT Afrique de l’ouest et du centre, Dr Farid Walyard a, tout d’abord, expliqué la collaboration entre l’IER et son institution qui a commencé depuis les années 80. Cette collaboration a d’abord été bilatérale, à travers l’ICRISAT- Mali, basé à Sotuba, avant de se poursuivre après la transformation en Programme Régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

La collaboration a, au début, concerné essentiellement l’amélioration des variétés et la défense des cultures du mil, du sorgho et de l’arachide ainsi que la formation. A partir de 1997, un effort d’intégration a été entrepris par les deux institutions suite à l’évaluation de 1996.

Le Directeur Général d’ ICRISAT, Dr William D Dar a affirmé que « parmi les cultures, nous avons développé et vulgarisé en grande échelle des variétés qui sont homologuées au Mali comme le sorgho. Nous avons développé avec l’IER notre technologie qui concerne l’utilisation d’engrais à petite dose pour le rendement de la culture. Notre vision est de créer la révolution verte au Mali « .

A son tour, le Directeur Général de l’IER, Bino Timé, a relevé que « depuis un certain temps, l’IER a adopté une politique de collaboration avec les instituts de recherche dont l’ ICRISAT, qui est basé en Inde. Nous avons voulu diffuser une technologie, celui de jardin potager, qui consiste à appliquer la technique de goûte en goûte« .

Les confrères ont soulevé des interrogations relatives à plusieurs aspects de la recherche, principalement la promotion du riz, les OGM et la bio-technologie. Le directeur général de l’ICRISAT a répondu que  » l’ICRISAT ne s’occupe pas de riz; mais qu’il a mis accent sur l’arachide, le sorgho et le mil « .

Par rapport aux OGM et la bio-technologie, Bino Timé a répondu que »les gens confondent les OGM et la bio -technologie alors qu’ils sont différents. C’est pourquoi, les chercheurs sont en train de se former là-dessus. Ils ne peuvent pas travailler ldessus avant la mise en vigueur de la réglementation« .

L’ICRISAT a été créé par le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale ( GCRAI ) en 1972 comme Institut de Recherche, d’Enseignement, de Développement et de Formation dont le siège se trouve en Inde ( Patancheru ).

Les activités de recherche de l’ICRISAT au Mali portent essentiellement sur le sorgho, l’arachide, la gestion des ressources naturelles.

Un accord de siège a été signé avec le Mali le 11 septembre 1987.

La mission de l’ICRISAT est d’aider les pauvres des zones tropicales semi-aride, à travers la recherche avec un visage humain et en collaboration avec des partenaires dans l’augmentation de la productivité agricole et la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et la protection de l’environnement.

Les acquis portent sur la diffusion au Mali de cinq variétés d’arachides et trois autres le seront très prochainement. Ces variétés améliorées sont largement diffusées dans les régions de Kayes et de Koulikoro.

Ensuite, pour le sorgho, sept variétés sont en cours de diffusion et douze autres sont déjà diffusées. Des avancées significatives sont enregistrées avec un programme de production et de commercialisation de semences avec les organisations paysannes et d’autres entrepreneurs.

Samba TRAORE

Stagiaire*

01 Juillet 2008