Le Mali devient une destination de plus en plus prisée par les sociétés et compagnies étrangères de recherche de pétrole et de gaz.
Ainsi, la compagnie malaisienne Markmore vient d’acquérir le bloc 6 du bassin de Taoudénit, d’une superficie estimée à 23 km2.
Hier mardi, à l’hôtel de l’Amitié, la cérémonie de signature de la convention entre la compagnie malaisienne Markmore et l’État malien a eu lieu sous la présidence de Hamed Diane Séméga, ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau.
Le PDG de Markmore, Tan Sri Halim Saad, était présent.
Durant quatre ans, Markmore va investir 5,6 milliards Fcfa dans le bloc 6 du bassin de Taoudénit.
La première année sera consacrée au retraitement et à la réinterprétation des données sismiques ainsi qu’à une mission de prospection et de levées gravimétriques.
Durant la deuxième année, Markmore se consacrera à l’acquisition de données sismiques.
Durant la troisième année, Markmore va effectuer des sondages géochimiques.
Et enfin la quatrième année, sera consacrée à la réalisation d’un forage.
Des travaux de forage sont aussi prévus durant les deux périodes de renouvellement qui dureraient trois ans chacune.
Dans la convention signée entre l’État et Markmore, figure un volet d’appui au développement communautaire.
Ainsi, Markmore en relation avec la population locale, déterminera un certain nombre de projets de développement à réaliser.
Egalement, la société s’engage aussi bien pendant la phase de recherche que de production, à apporter un appui à la formation, au perfectionnement des agents, pour un montant d’environ 125 millions Fcfa par an.
Grâce au bloc 6 du bassin de Taoudénit, sa société pourra étendre ses opérations de recherche de pétrole et de gaz à travers le monde, qui actuellement, intervient en Guinée Bissau, au Sénégal et au Maroc, a annoncé Tan Sri Halim Saad.
Assurance a été donnée par le ministre Séméga que les pouvoirs publics de notre pays, accompagneront la société malaisienne, afin qu’elle atteigne ses objectifs.
A la suite de la signature de la convention, une conférence de presse animée essentiellement par Mamadou Simpara directeur général de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière au Mali (AUREP), a eu lieu.
Différence entre la convention de concession que le gouvernement vient de signer avec Markmore et les conventions de partage de production qu’il a conclues avec d’autres sociétés étrangères notamment la société Baraka, a été expliquée par Mr Simpara.
Dans le premier cas, les droits de l’État sont entièrement cédés sous forme d’un permis de recherche et plus tard d’exploitation, tandis que dans le second cas, l’État conserve ses droits sur l’activité et en confie l’exécution à son partenaire à travers l’autorisation de recherche et plus tard d’exploitation, chose justifiant le droit au partage de la production, a clarifié le directeur général de l’AUREP.
A la question des journalistes, à savoir, laquelle des deux options profite le plus à l’État, Mr Simpara a révélé que la convention de partage de production prévoit, comme sa dénomination l’indique, un partage de la production sur la base d’un tableau prévu dans la même convention, qui tient compte du niveau de production. Tandis que, dans le cas de la concession, l’État reçoit des redevances suivant une grille prévue dans le code et sur la base des niveaux de production, explique-t-il.
Assurance a été donnée par le directeur général de l’AUREP, que des simulations ont été faites, afin que dans les deux cas, les revenus de l’État soient pratiquement du même niveau pour éviter que les sociétés privilégient une option du fait des avantages financiers déséquilibrés qu’elle offrirait par rapport à l’autre.
L’État a un droit de participation de 20% dans les deux cas, et aussi bien pour une convention de partage de production que pour une concession, l’État, a l’obligation absolue de suivre l’ensemble des activités.
21 juin 2006.