Trois mois après l’agression de l’animateur fétiche de la 101.2, le procureur Touré, dans sa torpeur, n’a jamais daigné convoquer Dragon pour l’entendre, même pas pour une fraction de seconde.
Le commissariat du 3e arrondissement qui a mené les enquêtes préliminaires et entendu une seule fois Dragon a déposé son procès-verbal au parquet de la Commune II au moins depuis fin juillet.
De ce jour à la semaine dernière, le procureur de la Commune II est apparu aux yeux de Hamidou Diarra et de son avocat, Me Konaté, comme une enclume: cloué sur place, dépassant tous les degrés sur l’échelle de Richter de l’immobilisme.
TROP TARD
Me Konaté, avec l’accord de Dragon, décide alors de déposer la plainte contre X au parquet de Kati, grâce à la territorialité des faits.
Il faut rappeler que Dragon s’était fait mettre en charpie sur la route de Kati, le mardi 05 juillet 2005 par une bande de “lâches barbares” d’une autre époque, eux-mêmes envoyés par un quidam sans vergogne.
Le juge d’instruction de Kati, Yaya Karambé, lui, n’a pas lambiné. En 48h, il a entendu Dragon et tous les témoins de cette affaire. C’est certainement cette rumeur venant de Kati qui est tombée dans les oreilles du procureur de la Commune II et qui l’a fait se remuer un peu.
Seulement lundi 03 octobre 2005. Il adressa une convocation à Dragon pour que celui-ci se présente devant lui, toutes affaires cessantes, dès réception. Faisant mine de se réveiller en adressant cette convocation à Dragon, le procureur Touré a plutôt donné encore plus de motifs de perplexité dans cette affaire.
Le brusque regain d’intérêt qu’il manifeste soudainement 3 mois après, donne le sentiment qu’il fermait les yeux sciemment et le coup de Kati réussi par le tonitruant Me Konaté le met dans l’embarras d’autant plus que Dragon, sur conseils de son avocat, refuse de répondre à la convocation et ne peut y être contraint.
Saura-t-on jamais les noms de ceux qui ont exécuté cette sale besogne? La question mérite d’être posée car si le procureur de la Commune II a tout d’un coup été pris d’un engourdissement, qui durait 2 mois c’est peut-être parce qu’on lui aurait mis les points sur les i, de façon à lui lier les mains.
Dans l’attente de savoir pourquoi il a subi un tel traitement, Dragon sait qu’à la rumeur première qui impliquait les abords de l’enclos du pouvoir, a succédé une seconde sur l’implication du fils militaire d’une ancienne personnalité de la République.
Ce sera au juge d’instruction de Kati de démêler le vrai du faux, s’il ne subit pas de pression et s’il n’est pas dessaisi d’en haut.
HAIDARA ML
06 octobre 2005.