La rébellion déclenchée le mardi 23 mai, à Kidal, a fait quatre morts (deux dans les rangs de l’armée et deux autres permis les rebelles) selon le chef de fil des insurgés, Hassane Fagaga, interrogé mercredi par la PANA.
Actuellement, ils se sont réfugiés dans les montagnes de l’Adrar des Iforas. Kidal est donc libéré et se trouve sous contrôle des Forces Armées maliennes. Quel sera la suite de ces évènements ?
Nous avons approché l’ancien patron de la Sécurité d’Etat et non moins ex-ministre des Forces Armées et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, pour essayer de comprendre les raisons d’un tel soulèvement contre l’ordre républicain.
Selon lui, il faut chercher ailleurs les raisons d’un tel recours à la violence. C’est pourquoi, il privilégie la piste du terrorisme international.
D’abord, il estime que la zone de Kidal est depuis quelques temps, le refuge de certains islamistes du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC). Il est catégorique : « le GSPC a infiltré les rangs de Fagaga et les combattants avaient déjà fait le voyage dans le Peshawar- zone islamiste comprise entre le Pakistan et l’Afghanistan -. Ensuite, il pense que ce n’est pas un hasard si la « Dawa », une secte islamiste est installée à Kidal« . Ce qui explique, selon lui, l’initiative Pan Sahel organisé par les Américains dans cette partie du pays.
En outre, l’ancien patron de la Sécurité d’Etat laisse entendre que l’effectif important qui a pris d’assaut les deux camps militaires de Kidal pour se ravitailler en armements et munitions ne sont pas tous des hommes de Fagaga.
« Le nombre de jeunes gens qui ont accompagné Hassane Fagaga était connu. II est de loin inférieur au nombre de combattants qui ont occupé Kidal durant quelques heures« , a expliqué Soumeylou Boubèye Maïga.
Aussi, souhaite t-il qu’on sorte d’une approche régionaliste, puisque plus on fait une fixation sur Kidal, plus le terrorisme international va se développer et se prolonger. « Au-delà des revendications qui concerne Kidal, il y a un habillage relatif aux actions liées au terrorisme international« , a t-il indiqué.
II suggère que « le Mali traite la situation sécuritaire dans le cadre d’une coopération régionale de lutte contre le terrorisme international. Tout en continuant de traiter au niveau national, dans un cadre institutionnel approprié, les problèmes liés au développement économique et social de l’ensemble des régions du Nord« .
Chahana TAKIOU
L’attaque a fait 4 morts, selon Fagaga
Le chef du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (rébellion touarègue malienne), Hassan Fagaga, a appelé mardi soir les grandes puissances, notamment la France, à intervenir d’urgence auprès des autorités maliennes pour éviter ce qu’il a qualifié de génocide contre les populations du Nord-Mali, a rapporté mercredi l’agence de presse panafricaine (PANA).
M. Fagaga a révélé que ses hommes ont occupé, mardi, la ville de Kidal (environ 1 200 km au nord de Bamako) et ses environs, ajoutant que l’attaque a fait quatre morts, dont deux parmi l’armée régulière malienne et deux parmi les assaillants, selon la même source.
Le chef de guerre a encore fait cas de l’occupation, par les insurgés, de la localité de Menaka.
Au sujet des revendications de son mouvement, le chef rebelle a déclaré que celles-ci portent sur la mise en application des termes des accords de paix signés en 1992, soulignant que les autorités maliennes ont rejeté sa demande d’ouverture d’un dialogue.
Expliquant qu’aucune médiation entre les deux parties n’est en vue, il a appelé les grandes puissances, notamment la France, à intervenir pour éviter que les autorités maliennes commettent ce qu’il a qualifié de génocide parmi les populations de l’Azawad, sous couvert de la lutte contre le terrorisme.
Pour lui, le combat que mène son mouvement est légitime pour recouvrer les droits des provinces du Nord-Mali tels que consacrés par les accords signés en 1992 entre la rébellion touarègue avec le pouvoir central à Bamako.
Par ailleurs, plusieurs unités militaires mauritaniennes ont été dépêchées mardi pour sécuriser les frontières avec le Mali voisin.
TOMBOUCTOU
Le commandant du Groupement mobile de la gendarmerie porté disparu
Le Commandant du Groupement Mobile de la Gendarmerie de Tombouctou, Ali Ag Oumar, a disparu selon des sources proches de sa famille depuis le mercredi 24 mai.
Il nous est revenu que ce Commandant, un intégré, originaire de la région de Kidal aurait été convoqué par le chef de la zone militaire de Tombouctou mercredi dernier.
Depuis, ses parents n’ont pas eu de ses nouvelles. Il est, semble t-il, porté disparu dans la mesure où le chef de la zone militaire de Tombouctou n’a pas daigné donner la moindre information à sa famille sur ce qui lui est arrivé.
Y a-t-il eu amalgame contrairement aux consignes données officiellement par le président de la République, Amadou Toumani Touré qui a clairement déclaré : «Ne pas confondre ceux qui ont tiré là-bas et ceux qui sont avec nous qui travaillent pour éduquer et nourrir leur famille».
A suivre.
Chahana TAKIOU
L’ex-Coordinateur des MFUA, Zeidane Ag Sidalamine se démarque de la rébellion
L’attaque éclair que des ex-rebelles proches de l’Officier déserteur de la Garde nationale, Hassan Fagaga, ont lancé le 23 mai contre les capms militaires de Kidal (Nord-Est) et de Ménaka (Est) s’est soldée par quatre morts (deux parmsi l’armée régulière malienne)selon le colonel Fagaga intérrogé par la PANA. Par la voix de leur porte-parole, un certain Ahmed, les insurgés ont demandé à négocier « tout de suite » avec le gouvernement malien le développement de leur région. Grand animateur du débat qui a suivi cette attaque, Zéïdane Ag Sidalamine, ancien porte-parole du Pacte national et de la Flamme de la paix, coordinateur des ex-Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azaxad (MFUA) et secrétaire général de l’ex-Front populaire de Libération de l’Azawad (FPLA) a repris sa plume sut le site WWW.Kidal.info pour condamner avec vigueur l’attaque de Kidal.
Sur l’ensemble du territoire de la République l’ex-FPLA à travers ses combattants intégrés aux Forces Armées et de Securité du Mali (Armée, Garde Nationale, Gendarmerie, Police, Douanes, Eaux et Forêts) et la fonction publique malienne n’a participé ni de loin ni de près à la mutinerie-désertion de Kidal et Menaka.
L’ex-FPLA reste fidèle au Pacte National et à la Flamme de la Paix comme le justifie l’action de certains des officiers maliens issus de ses rangs en tandem avec les autres forces maliennes occupées à restaurer la securité et la confiance.
L’ex-FPLA demande à ses anciens membres de rester au sein de leurs services. C’est une décision collégiale impliquant tous ses responsables politiques et militaires anciens à tous les niveaux tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali.
Aucune perte en vie humaine n’est à signaler et les populations visées par cette décision doivent continuer leur train de vie habituel. Aussi tous les cadres, militaires et autres porteurs d’uniforme ayant quitté les villes de Kidal et Menaka pour mettre à l’abri leurs familles (femmes, enfants et personnes âgées) sont invités à revenir avec lesdites familles conformement à l’Appel des Autorités nationales, régionales et locales sans crainte aucune.
L’ex-FPLA signale (sous réserve de vérifications officielles) des enlèvements et prises d’otages parmi ses intégrés à Kidal et rend responsables les assaillants de leur vie et de leur securité.
Ensemble, Résistons à la Peur et à la Subversion.
«Par souci de crédibilité et d’éthique politique, les Touaregs doivent honorer leurs engagements», dixit Zeidane
Je suis loin mon cher frère KAOCEN d’être manipulé par les cercles politiques du pouvoir malien. Mais le choix contradictoire de la Paix ne doit pas être à l’origine des Fatwas de mon exclusion de la Communauté Touareg qui m’a vu naître et grandir en toute liberté d’opinion.
Alors Monsieur répondez aux questions suivantes pour comprendre la duplicité de certains leaders Touareg :
1*Qui a négocié et signé dans l’improvisation les Accords de Tamanrasset du 06 janvier 1991?
2*Qui a défendu bec et ongles ledits Accords contre la volonté du plus grand nombre ?
3*Qui a profité de la manne financière issue des négociations et d’autres avantages matériels durant cette période ?
4*Qui a milité et combattu militairement pour l’acceptation des négociations ayant abouti à la signature du Pacte National ?
5*Qui a écrasé toute opposition au Pacte National à Hassi Labyad, Tinadimma, Timetrine, Halbaboti , Tegharghart et Tindoudou ?
6*Qui a été la force supplétive de l’Armée de 1991 à nos jours pour lutter contre la supposée insécurité résiduelle ?
7*Qui a créé des milices armées contre les Touareg d’abord ?
8*Qui a monnayé la dignité Touareg contre des billets de Banque et des avantages matériels ?
8*Qui a falsifié les listes de réinsertion socio-économique des combattants à des fins individuelles d’enrichissement illicite et d’abus de biens sociaux ?
9*Qui a entériné le processus de la décentralisation actuelle au Mali ?
10*Qui a souscrit et signé à Tombouctou le 27 mars 1996, la Déclaration conjointe d’autodissolution des MFUA et du MPMGK (Gandakoy) ?
Mon point de vue :
*Par souci de crédibilité et d’Ethique en Politique les Touareg doivent honorer leurs engagements écrits et signés.
*Ceux qui s’agitent aujourd’hui ne sont-ils pas ceux à qui sont adressées les recommandations du Frère KAOCEN au regard de leur bilan controversé et mitigé des camps d’entraînement libyens au Nord-Mali actuel, où, ils sont à l’origine de plusieurs bavures
26 mai 2006.