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Pour la circonstance une foule nombreuse avait fait le déplacement et une quinzaine de partis politiques avait répondu à l’invitation d’une des dernières nées de nos formations politiques.

En effet, c’est le 27 juillet 2003 que le Rassemblement pour le Développement et la Solidarité a été porté sur les fonts baptismaux au cours d’une assemblée constitutive. Reconnu par l’administration le 12 novembre de la même année, ce parti participa, dès sa naissance aux élections municipales de mai 2004 au cours desquelles il réalisa un score presque honorable. Et cela, en dépit des difficultés d’implantation sur le terrain, la malveillance et les difficultés financières.

Aussi, le thème de cette première conférence nationale est-il pertinent qui vise d’abord à renforcer le parti à la base. Dans son discours aux délégués, le président Younouss Hamèye Dicko a particulièrement insisté sur ce point : « il nous faut maintenant redoubler d’efforts pour, la tête reposée, trouver les méthodes, les procédés et les moyens pour implanter le parti, coller au terrain comme une herbe persistante et toujours verte et devenir ainsi le parti auquel on est heureux et fier d’adhérer ».

Mais à part ce souci d’implantation, le président du RDS se félicite du climat de consensus politique qui prévaut actuellement au Mali. C’est, a-t-il dit, une chance pour la paix qui permet de construire le pays. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, le RDS attire l’attention des autorités sur quatre situations qui, si elles ne sont pas maîtrisées à temps, risquent de compromettre les acquis.

Il s’agit de la diminution du pouvoir d’achat des Maliens, la flambée des prix des céréales et des denrées de première nécessité, le chômage des jeunes, le manque de débats politiques et démocratiques à l’ORTM. Plus particulièrement le parti de l’étoile bleue dit non aux OGM, du moins jusqu’à ce que leur caractère non nocif soit scientifiquement établi. Aussi, en appelle-t-il à la formation d’un vaste Rassemblement pour la Sauvegarde du Patrimoine Génétique (RSPG) du Mali voire à l’élaboration de lois anti-OGM.

Sur le plan politique, Younouss Hamèye Dicko et ses camarades du Conseil Exécutif en appellent à l’organisation d’élections transparentes permettant aux partis politiques de participer pleinement à la conquête du pouvoir.

Et pour cela, ils prônent la vigilance concernant la relecture de la loi électorale, notamment en ce qui concerne le renforcement des missions, de la CENI, l’identification de l’électeur par une carte d’identité nationale délivrée à tous les citoyens, la facilitation du retrait des cartes d’électeur, la légalisation des signatures par le mandataire lors des scrutins de liste, le rétablissement des bureaux de vote itinérants et, enfin, l’institution d’un fichier central pour faciliter l’obtention des casiers judiciaires et permettre le recensement de toutes les populations maliennes sans exclusive. Car la préservation de la paix sociale passe aussi par l’organisation d’élections crédibles.

Mamadou L. Doumbia

29 Mars 2005